
Il y a un an, en raison du placement d’enfants en centre de rétention administrative (CRA), la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamnait la France pour avoir contrevenu à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme selon lequel « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ».
Comme le soulignait alors Jean-Claude MAS, secrétaire général de La Cimade, la rétention administrative constitue, en effet, « un univers carcéral, avec des barbelés, des verrous, une surveillance policière. C’est traumatisant pour toutes les personnes enfermées, au seul motif de papiers pas en règle, mais ça l’est encore plus pour des enfants. C’est de la maltraitance, même pour un jour ou deux ».
Face à cette situation, nous avions décidé de lancer un appel au Président de la République pour qu’il soit mis fin à cette pratique, conformément à l’engagement pris en 2012 et non tenu puisque, loin de disparaître, ces rétentions avaient vu leur nombre augmenter depuis 2014 (...)
Nous n’avons pas été entendus et 182 enfants ont ainsi été placés en rétention en 2016.
Pas plus qu’il y a un an, une telle pratique n’est tolérable.
Nous refusons, toutefois, de baisser les bras et nous appelons les citoyens à se mobiliser en signant et en relayant massivement le nouvel appel lancé par la Cimade et ses partenaires -Réseau Education sans frontières (RESF), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Anafé, MRAP, Syndicat des avocats de France (SAF), France terre d’asile et ASSFAM- pour exiger la fin de l’enferment des mineurs dans des centres de rétention. http://agir.lacimade.org/retention