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Enquête sur les sans-dents et autres pauvres par l’Ipsos pour le Secours Populaire
samedi 13 septembre - par Saltz
Article mis en ligne le 13 septembre 2014

Le 11 septembre est décidément une triste date. C’est l’anniversaire du coup d’Etat qui a installé la dictature de Pinochet ; c’est aussi la date de publication de la 8ème enquête Ipsos / Secours Populaire de la pauvreté http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites/2014-09-11-pauvrete-plus-qu-crainte-realite-pour-nombreux-francais réalisée du 4 au 5 juillet auprès de 1006 Français âgés de 15 ans et plus et interrogés par téléphone.

La pauvreté, cette menace pour beaucoup, dépend de la santé économique du pays, et comme l’économie n’est pas une science exacte, ou plus exactement, comme ce n’est pas une science, les politiques économiques se suivent inspirées par des Diaforus dont les pseudo remèdes empoisonnent le vulgus pecus.

La pauvreté : un spectre pour la majorité

55% des Français ont déclaré avoir pensé "à un moment de leur vie qu’ils étaient eux-mêmes sur le point de connaître une situation de pauvreté", soit 10 points de plus qu’en 2007 mais 4 de moins qu’en 2013.

Comme quoi, dans « Casse-toi, pauv’con » le « pauv’ » est justifié au moins pour le « pauv’ ».

C’est le sentiment en majorité des femmes (61%), des sans diplôme (69%) et des catégories socioprofessionnelles modestes (66%). Je vous laisse étudier l’état d’esprit d’une femme non diplômée issue d’un milieu pauvre.

Et l’âge d’or se réfère vraiment à un passé lointain, pas au futur proche : 86% pensent que leurs enfants seront plus touchés qu’eux.

La pauvreté : tous ne mouraient pas, mais tous étaient frappés

La pauvreté touche tout le monde dans tous les milieux : 29% des Français ont au moins un pauvre dans sa famille et 46% parmi ses connaissances.

Elle suscite une peur qui est fondée : parmi les 55% qui ont craint de devenir pauvres, 35% le sont devenus. (...)

Dans les milieux aisés, les biens culturels et d’entretiens de la maison, entre autres, sont plus consommés et ont peu augmenté, aidés, rappelons-le, par la TVA à 2,10 % sur les spectacles et à 5,5 % sur les livres.

A la recherche des 2 milliards d’euros attendus que l’inflation si faible a fait disparaitre, Bercy songe sérieusement à faire payer la note à la Sécurité sociale, en baissant les prestations familiales et en coupant les dépenses de l’assurance-maladie, ce qui plombera encore le pouvoir d’achat.

Le "Pacte de responsabilité" de la Sécurité sociale prévoit une réduction de 10 milliards d’euros, mais les recettes fiscales qui alimentent son budget sont en chute libre.

En manque de recette, on coupe dans les dépenses.

En voici un exemple. Institué en 2007 et malgré ses très bons résultats, le programme de prévention bucco-dentaire en milieu scolaire M’T Dents vient d’être purement et simplement supprimé ! Un scandale, s’indigne l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire) pour qui cette décision politique compromet la santé globale des futures générations et favorise l’inégalité d’accès aux soins. http://news.doctissimo.fr/Sante/Suppression-pure-et-simple-de-M-T-Dents-36042

Pour finir à propos des sans-dents, je reste persuadé que Monsieur Hollande n’a pas plaisanté de la sorte en privé et que c’est le service du marketing du livre de V.T. qui a trouvé cette formule pour caricaturer le personnage.

Le malheur pour lui a voulu que le trait était plus vrai que nature.

On le voit, les pauvres ont du mal à se soigner, en particulier les dents.

Et celui qui avait été élu en se proclamant le défenseur des faibles ne fait que les affaiblir.