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Acrimed
Entretien avec Fernando Malverde, journaliste à France 3, sur la situation de France Télévisions
Article mis en ligne le 9 octobre 2012
dernière modification le 8 octobre 2012

Nous l’avions dit : le projet du PS pour les médias, et particulièrement pour l’audiovisuel public est un projet minimaliste. Le programme de François Hollande était encore plus réduit. Les réponses à Acrimed de François Hollande (ou de son/sa porte-parole) – que nous avons publiées dans Médiacritique(s), notre magazine trimestriel –, un peu plus détaillées, étaient très limitées. Or les évolutions récentes à France Télévisions – et en particulier la réduction de son budget – sont, si rien ne vient les contrecarrer, particulièrement inquiétantes et les syndicats des salariés du groupe, déjà mobilisés, se préparent à d’âpres conflits. (...)

(...) Malgré une légère augmentation de la redevance de 4 euros, ce sont donc près de 160 millions d’euros qui vont manquer l’an prochain au budget de France Télévisions ! On comprend, dans ces conditions, que le président de France Télévisions, si policé et si prudent d’habitude, ait cru nécessaire de préparer les esprits à un prochain plan social et à une réduction des missions et des objectifs de la télévision publique. (...)

D’où l’idée de mettre en place, sur un lieu unique, une « news factory », sur le modèle de la BBC, où une seule rédaction produirait de l’information 24 heures sur 24. Cette grande rédaction fournirait des reportages pour tous les supports (en particulier pour Internet), toutes les éditions et toutes les chaînes. Thierry Thuillier, le directeur de l’information de France Télévisions assure qu’il entend préserver toutes les éditions (on est prié de le croire) et leur identité propre. Comment ? Grâce aux présentateurs et à quelques journalistes « de plateaux » qui « personnifieront » chaque « marque »... L’avenir des soutiers de la « factory » est plus vague... mais pas besoin d’être devin pour imaginer les enjeux économiques et les risques éditoriaux. (...)