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Amnesty International
Équateur ces femmes risquent leur vie pour défendre l’environnement
Article mis en ligne le 16 août 2020

Les femmes indigènes équatoriennes de la forêt amazonienne se battent depuis des décennies pour la défense de leur territoire et de leur environnement. Elles alertent sur les dangers qui les menacent et demandent à l’État de mieux les protéger.  

Depuis des décennies, des militantes écologistes du collectif Mujeres Amazonicas (Femmes amazoniennes) protestent contre le pillage de leur territoire par des compagnies pétrolières, minières et d’exploitation forestière. Des femmes courageuses qui n’ont jamais cessé de se battre malgré les graves dangers qu’elles doivent affronter. Menaces de mort, de viol ou d’autres agressions physiques... Face à l’inertie des autorités équatoriennes, elles réclament une meilleure protection.
L’exploitation du territoire des Sarayakus

Pour comprendre leur histoire, il faut remonter au début des années 2000. A l’époque, la compagnie pétrolière argentine CGC entre de force sur le territoire des Sarayakus. Elle installe des militaires et des agents de sécurité privés, construit des routes, rase la forêt, détruit des arbres et des plantes sacrées pour la communauté indigène et d’une grande valeur pour l’environnement. Lors de ses opérations de forage, elle enterre également 1 400 kilos d’explosif (de la pentolite) dans le sol. Le peuple sarayaku est en danger et chassé de certaines de ses terres ancestrales. (...)

En 2012, avec notre soutien, les Sarayakus attaquaient en justice l‘État équatorien devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme et remportait une victoire historique. L’État équatorien a en effet été déclaré coupable d’avoir violé le droit à l’intégrité physique et gravement mis en danger le droit à la vie des membres de la communauté sarayaku. La Cour a également reconnu que le gouvernement équatorien était responsable de la violation des droits du peuple sarayaku à la consultation, à la propriété communautaire et à l’identité culturelle.

Malgré cette importante victoire, presque huit ans après, les autorités n’ont toujours pas appliqué la décision de la Cour et les explosifs sont toujours enterrés sur le territoire des Sarayakus. La défenseure des droits humains Patricia Gualinga, quant à elle, continue de recevoir des menaces de mort et de subir des attaques. (...)