Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Greek crisis
Escroquerie politique
Article mis en ligne le 21 août 2015

Alexis Tsipras a donc démissionné, après avoir fait exactement le contraire de ce qu’il prétendait accomplir devant la nouvelle situation méta-démocratique, instaurée par la gouvernance par la dette en 2010. Une décision qui s’imposait, tout d’abord parce que le gouvernement avait perdu sa majorité à la Chambre, situation il faut dire insoluble autrement, et d’autre part, parce qu’il n’avait plus aucune légitimité démocratique pour mettre en œuvre un programme sur lequel... il n’a pas été élu. Sauf que la légitimé démocratique est désormais le dernier des soucis pour les politiciens... arrivés à maturation de SYRIZA II. Le mémorandum est passé par là.

Aussitôt, un proche conseiller de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, vient de déclarer via son compte Twitter que “les élections anticipées en Grèce peuvent être un moyen d’élargir le soutien au MES, et de son programme d’appui à la stabilité que vient de signer le Premier Ministre Tsipras au nom de la Grèce”. C’est la suite... logique, à l’autre phrase désormais bien célèbre de Jean-Claude Juncker : “Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés”, (“Le Figaro”, 29/01/2015).

Suite logique que seule la sophistique d’Alexis Tsipras prétend alors ignorer : “Nous tenons entre nos mains, la démocratie et la Grèce” avait-il lancé avant de conclure lors de son allocution. J’ai remarqué qu’il n’a pas prononcé une seule fois le mot “Constitution”. Lors de son discours d’investiture en janvier dernier, Alexis Tsipras avait pourtant déclaré : “La fierté et la dignité de notre peuple ne seront pas posées sur la table des négociations ; Nous sommes la chair de la chair de ce peuple, nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays et c’est lui que nous servirons jusqu’au bout”. Effectivement, “Nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays... l’Allemagne”, ironise-t-on en ce moment en Grèce. (...)

Aussitôt, un proche conseiller de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, vient de déclarer via son compte Twitter que “les élections anticipées en Grèce peuvent être un moyen d’élargir le soutien au MES, et de son programme d’appui à la stabilité que vient de signer le Premier Ministre Tsipras au nom de la Grèce”. C’est la suite... logique, à l’autre phrase désormais bien célèbre de Jean-Claude Juncker : “Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés”, (“Le Figaro”, 29/01/2015).(...)

En Crète, “le maire de la ville de Siteia, se référant à une ‘lacune’ qu’existe dans la loi grecque, entreprend l’abattage des animaux dits ‘sans surveillance’, leur viande est ensuite distribuée à travers l’épicerie sociale municipale aux familles confrontées à de graves problèmes financiers. Comme l’a déclaré le maire Theodoros Paterakis : ‘Seulement la semaine dernière, 37 chèvres et boucs ont été transformés en nourriture pour les populations nécessiteuses de Siteia, plus de 500 kg de viande ont été distribués !”, quotidien “Kathimeriní” du 20 août.

Tout est dit à travers la petite phrase : “des animaux dits ’sans surveillance’”, dont nous sommes en quelque sorte... la chair de la chair, et la Grèce n’est plus à sa première mutation de la méta-démocratie galopante.