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la Fédération
Est-ce assez clair ?
Article mis en ligne le 3 octobre 2011

Même la droite prétend « réguler » la spéculation et le fonctionnement du capitalisme. Elle se prononce pour la taxe Tobin à l’échelle européenne. Illusionnistes ! En même temps, les candidats aux primaires socialistes proposent la recapitalisation des banques, des formes de nationalisation, de « contrôle socialisé », le temps d’y remettre de l’ordre… On aurait un « retour de l’État », au moins partiel, et des « pôles publics » pour moraliser diverses activités.

Certains y voient un possible progrès ! Une fois encore, on les prend pourtant pour des gogos ! Disons-le simplement : la partie dominante du monde des affaires (Lire) - la bourgeoisie dirigeante - veut un taux de profit élevé et le cherche avec la mondialisation libérale. Pour que les formes socialisées et les pôles publics d’activité ne soient pas des illusions, la question n’est pas dans la nouveauté des formules : c’est le système qu’il faut changer. Et cela demande des engagements prioritaires

Nous ne pouvons pas faire confiance à des « nationalisations » sans autre changement. Le bilan de celles effectuées en 1982 ne peut s’oublier : le gouvernement avait ordonné qu’elles obéissent aux règles du commerce international. Les nationalisations temporaires de banques (Suède, Japon, etc.) ne sont jamais qu’un moyen pour socialiser les pertes et protéger les profits.

Pour maîtriser l’économie, en changer les objectifs et les formes de production, imposer un véritable plein emploi et le droit au temps libre et à la formation pour toutes et tous, il faut exproprier une grande partie des moyens de production et de spéculation capitalistes :

 La plupart des banques, pour garantir les biens des épargnants et le droit d’accès au logement.

 La plupart des compagnies d’assurances (Voir la vidéo du CADTM : « Dans l’œil du cyclone »).

 De grands groupes internationaux de la pharmacie, de l’agro-alimentaire, de l’armement. (...)

Nous le voyons bien : sans soustraire les « biens communs » aux profits on ne peut ni changer les rapports sociaux, ni imposer le respect de normes écologiques et environnementales. Il faut non une étatisation mais une appropriation collective.
(...)

Qui peut faire cela ? Pas une avant-garde qui serait (enfin !) plébiscitée. La mise en mouvement, la mobilisation des trésors d’intelligence collective, de savoir-faire brimés et niés dans notre société, voilà ce qui changera la donne.
Nous ne voulons ni payer leurs dettes, ni subir leur système en crise ! Une majorité de la population sait que le système est mauvais et qu’il faudrait en changer mais elle n’est pas encore sûre que ce soit possible.

À nous de proposer de vrais débats démocratiques sur les moyens réels et efficaces de changement. Discutons des pouvoirs qu’il faut leur enlever : agences de notation, bourse, banques, fonds spéculatifs, etc. Débattons largement des moyens nécessaires à une véritable appropriation collective des moyens de production. Quand le Programme du Front de Gauche dit « L’Humain d’abord », faisons discuter des moyens pour que ce soit possible !
(...)

Pour changer le système, quels moyens nous donnons-nous pour une socialisation et une véritable révolution démocratique ?

Voilà ce que doit réaliser le Front de gauche, la raison de notre engagement : que des millions de personnes se saisissent de cette question !

(...) Wikio