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l’Humanité
État, collectivités locales. Comment faire vivre les services publics sur tout le territoire ?
Article mis en ligne le 4 avril 2019

Alors que le gouvernement réduit les effectifs de la fonction publique et ferme les centres de proximité, les citoyens plébiscitent les services publics. Avec Michel Jallamion, président de la Convergence nationale des services publics, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU et Christophe Delecourt, secrétaire national de l’Union fédérale des syndicats de l’État CGT.

Le service public est une revendication centrale des gilets jaunes, des mobilisations citoyennes (postes, gares, écoles, hôpitaux, maternités…) et syndicales (Pôle emploi, CPAM, CIO, éducation, La Poste, finances publiques, SNCF, santé, ONF, etc.). Le gouvernement n’aura pas réussi à faire s’opposer ces mouvements, ni à empêcher la présence de l’exigence de services publics dans les conclusions du grand débat. Cependant, il continue de dérouler le rapport CAP 22 (fin des services publics, de la Sécurité sociale, des solidarités) et à fermer les services publics de proximité. Il oblige aussi les collectivités locales à restreindre leurs dépenses, bien qu’elles représentent 75 % des investissements publics. Les menacer, c’est fragiliser notre économie, l’emploi. C’est fragiliser encore plus les services publics locaux – expression de la solidarité communale et associative –, qui essaient de pallier le désengagement sans fin de l’État. C’est vouer à la paupérisation et à la désertification des pans entiers de notre territoire et de nos concitoyens. Dernière attaque en date : celle du statut de la fonction publique (...)

l’entreprise délégataire qui assume le service public le considère désormais comme un coût, non plus comme sa raison d’être ! Loin d’être neutre, la construction européenne libérale a contribué à la destruction de nos services publics, rendant importante l’échéance qui se profile. Nous assistons donc à une triple destruction : celle de la proximité, des missions et de la qualité. Face à cela, il faut que les usagers, les personnels et les élus se mobilisent. C’est souvent le cas au niveau local, mais pour être efficace, c’est désormais au niveau national que la riposte doit avoir lieu. Pour cela, il est impératif que l’ensemble des organisations syndicales, associatives et politiques progressistes puissent se mettre d’accord sur les conditions d’une multiplication de collectifs locaux de défense, de développement et de démocratisation des services publics. (...)