
Une cour fédérale américaine a jugé vendredi que la CIA ne pouvait refuser de confirmer ou de nier posséder des données sur les frappes de drones américains, un coup porté au secret dont l’agence de renseignement entoure les opérations de ces appareils.
La cour d’appel de Washington a estimé que la position du gouvernement américain n’était plus justifiable, puisque le président Barack Obama et un de ses conseillers ont eux-mêmes reconnu publiquement ces frappes de drones visant des membres présumés d’Al-Qaïda à l’étranger.
La CIA avait estimé qu’elle n’avait pas à se conformer à une demande sur la liberté d’information émanant de l’association de défense des droits ACLU (American Civil Liberties Union). Selon l’agence, le simple fait de reconnaître qu’elle avait des documents sur ces opérations pourrait mettre en danger la sécurité nationale.
La décision prise vendredi par les trois juges fédéraux ouvre la voie à de nouvelles batailles judiciaires autour de cette question. (...)
"Les gens ont le droit de savoir qui le gouvernement tue, et pourquoi, et dans quels pays, et sur l’ordre de qui", a déclaré Jameel Jaffer, directeur juridique adjoint de l’ACLU.