
Des milliers de personnes souffrent de la famine en raison d’une grave sécheresse qui affecte actuellement le sud de l’Ethiopie, la plus sévère dans cette région depuis ces soixante dernières années. Or, selon une enquête de l’ONG Survival International, de grandes étendues de terres fertiles dans la vallée de l’Omo, au sud-ouest de l’Ethiopie, ont été cédées à des compagnies malaisiennes, italiennes et coréennes, ou sont directement gérées par l’Etat, pour y pratiquer une agriculture intensive d’exportation. Le gouvernement projette, en outre, d’étendre encore à 245 000 hectares la superficie des terres qu’il destine principalement à la culture de la canne à sucre.
D’après Survival International, les populations locales ont l’interdiction de s’adresser aux étrangers et aux journalistes. Toutefois, un étranger, récemment rendu sur place, aurait confié à l’ONG que les autorités policières n’hésitaient pas à réprimer, emprisonner, torturer et violer les femmes afin d’étouffer toute opposition à cette spoliation des terres. (...) Wikio