
(...) A compter du mois de juin, la coopérative intégrera des procédés qu’elle sous-traitait jusqu’ici, et pourra produire 20 millions de tablettes.
Avec ce nouvel outil, la coopérative intègre les procédés qu’elle sous-traitait jusque-là. La masse de cacao, issue de la torréfaction des fèves, est désormais fondue sur place, incorporée au lait et au sucre, et broyée. La phase du conchage est ensuite effectuée, puis la pâte est moulée. Pour quels bénéfices ? « Notre usine de taille moyenne peut réaliser de petites séries de chocolat et donc traiter un flux de cacao bio et “pure origine”, comprendre par pays », argumente Christophe Eberhart. « Car le cacao, comme le vin, reflète un terroir. » « On aura aussi les mains plus libres pour faire des essais », complète, pragmatique, Rémi Roux.
20 millions de tablettes
Autre avantage, non négligeable : une augmentation de la capacité de production. Pas moins de 1 300 tonnes de chocolat devraient sortir de l’usine en 2021, soit 20 millions de tablettes, 2 500 tonnes l’année suivante, soit 25 millions de tablettes qui seront mises en vente dans les 10 000 points de vente que compte Ethiquable dans les grandes et moyennes surfaces. En 2020, l’usine gersoise a produit 2 000 tonnes de chocolat pour 12 millions de tablettes sous-traitées en Italie.
« Je suis bluffée par ce projet vertueux de bout en bout » Annabelle Viollet, directrice régionale de la Banque des territoires
Bien sûr, la coopérative n’agit pas seule. Elle s’appuie sur un réseau de 6 800 cacaoculteurs, principalement répartis dans une dizaine de pays d’Amérique du Sud et d’Afrique. Regroupés au sein de coopératives, les exploitants des petites parcelles, dont la surface ne dépasse guère les cinq hectares, n’utilisent ni engrais chimiques ni pesticides. (...)