(...) Jours d’après en Grèce, et déjà le retour de l’ultimatum depuis Bruxelles et depuis l’Allemagne. Nazisme bleu. (...)
Devant le ministère des Finances, plus personne ne remarque les banderoles... oubliées sur ces lieux par les femmes de ménage, licenciées par... la gestion Samaras et réembauchées justement par Yanis Varoufákis. Sauf que pour bon nombre d’entre-elles, elles ont du mal à joindre les deux bouts avec les 325,88 euros qu’elles gagnent par mois. “Cela fait plus de 13 ans maintenant que nous sommes crucifiées.. comme le Christ”, informe alors la banderole.
Malheureusement, les journalistes étrangers ne maîtrisent pas le grec, ainsi, la saveur et même l’évolution des mentalités dans notre si beau pays leurs échappe quelque part. Ce qui a largement décrédibilisé l’euro aux yeux d’une majorité désormais de la population, c’est d’abord la paupérisation généralisée, après une première période pseudo-croissante, à travers les bulles et le crédit “démocratisé”, une autre façon pour masquer la baisse des revenus réels... dans une déferlante consumériste des besoins imposés et globalisés. Sur ce point, la responsabilité des citoyens n’est pas la moindre. Sauf que l’histoire des consciences a toujours été entrecoupée de sieste (...)
Ensuite, et pas qu’en Grèce, le rôle de l’euro est désormais dévoilé : une arme de destruction massive des économies, des droits sociaux, des souverainetés et de la démocratie, au gré... du plus bon plaisir des élites de l’Allemane.
Place de la Constitution à Athènes, les slogans de cette dernière semaine en témoignent : “Non au nouveau fascisme allemand - celui de l’euro”. Et même si la zone euro demeurerait pour l’instant (jusqu’en août ?) préservée (pas de GREXIT mardi 8 juillet !), cette... monnaie de singe ou plutôt d’automate, à la fois nationaliste dans un sens au profit des élites de Berlin et de leurs pions en Europe, elle est par la même occasion une excellente courroie... de distribution de la mondialisation, et finalement une antichambre sombre aux futurs traités (et traitements), par exemple Transatlantiques. Crématoires financiers du XXIe siècle... ouverture prochaine. (...)
les mentalités galopent vraiment en ce moment. Nos Tsipriotes, tenteraient même à... contenir la brèche, suite à une rencontre des chefs des partis à l’exception de ceux de l’Aube Dorée, un communiqué rédigé dans une formulation suffisamment polie, “incite de Premier ministre à trouver un terrain d’entente avec les Institutions, en parvenant à un accord qui ne violera pas l’esprit et la, lettre du sens du ‘NON’ et qui ne sera pas animé par l’injustice sociale, tout en reconnaissant la nécessité de restructurer une partie de la dette grecque”. Théoriquement, ce serait même... très beau.
Un autre nouveau slogan place de la Constitution, dit “NON à la dette” et il réclame en même temps justice “Seulement à la Haye”, indiquant le chemin que le gouvernement grec devrait suivre, c’est-à-dire déposer une plainte auprès des tribunaux internationaux, visant notamment les institutions européistes.
De tout cela, un début est déjà acquis. La route sera longue.(...)
La Grèce se nourrie de son soleil, de ses réserves... et de son ‘NON’. Donc le moral est très bon, et notamment depuis dimanche soir. Les incertitudes pourtant demeurent. Nous ne savons pas (mercredi soir 7 juillet), quel sera (ou ne sera pas), l’accord entre la Grèce et... l’Eurocontrol. Nous savourons par contre ces si beau moments ardus où notre pays est suspendu (sans “programme d’aide”). (...)
Les banques, toujours fermées, certaines agences ont toutefois recouvertes pour verser une deuxième tranche (fine), 120 euros aux retraités. “La semaine prochaine, les retraites seront versés intégralement, accord ou pas avec les institutions” annonce le ministère des Finances. En bons d’achats ?
Les partis systémiques (Nouvelle Démocratie, PASOK, la Rivière), aux yeux des Grecs largement assimilés à des Quisling déjà avariés du XXIe siècle, sont déroutés. Leur base sociologique fête aussi le ‘NON’ dans les rues. “Je n’ai jamais voté à gauche dans ma vie mais cette fois je me suis joint au ’NON’. Bravo Tsípras. Il a démontré ce que la politique signifie encore. C’est très dur mais, voilà, que toute la planète comprend désormais que le problème n’est pas la Grèce mais l’Europe”, discussion entre deux hommes dans le métro athénien lundi 6 juillet, cadres (en congés partiel) de la branche suspendue des banques. (...)
Politiquement parlant, Alexis Tsípras a (pour l’instant) pulvérisé les plans de sa destitution, que la camarilla européiste et les Vichystes d’Athènes avaient dévoilé il y a encore une semaine... en long, en large et en travers. La... terre ne mentirait pas, les peuples non plus (parfois). Notre moment, celui des autres peuples enfermés dans l’UE est enfin historique. Les élites tremblent et alors ils complotent. (...)
Les élites de la... Grande Allemagne et du nazisme bleu (européiste), suivies des porteurs du nouveau rétrovirus politique en Europe, cette mutation entre... Waffen SS, Vichysme et hyperbole du libéralisme (élites des Pays Baltes, et d’un certain Eurocentre) pourraient pousser le bouchon jusqu’au bout. Alors GREXIT et “punition” pour les Grecs avant que les autres peuples ne se rebiffent (Allemands compris). Personnellement, je crois (et je crains) qu’un “compromis” est plus probable.
La politique de la Troïka (celle que la caste politique européiste impose partout ailleurs à petites ou à grandes enjambées) a... doté la Grèce de deux millions de chômeurs, de 25.000 morts (dont 10.000 suicidés), de la paupérisation de 3,5 millions de Grecs, d’une chute du PIB de 30% et de la disparition du 40% des petites et moyennes entreprises. C’est en cela que le ‘NON’ grec est autant un cri de la vie contre la mort et contre le néocolonialisme d’une bonne partie de l’Europe, initié par les élites de Berlin et plus largement par celle de la mondialisation. D’où cette aporie alors béante de la classe politique (aux affaires) en France. Ils doivent autant une réponse claire aux Français, et cela je dirais, depuis l’autre référendum (2005). (...)