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Face au G7 : « Nous voulons éteindre l’incendie de la planète perpétré par ces politiques »
Article mis en ligne le 19 juillet 2019

Les 7 chefs des États parmi les plus riches (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) prévoient de se retrouver à Biarritz du 24 au 26 août. Au menu : la lutte contre les inégalités... Face à des dirigeants qui perpétuent un système au service des plus riches, associations, syndicats et citoyens appellent à se mobiliser dès le 19 août à Hendaye pour un contre sommet.

il est loin, le temps où les pays les plus riches, G7 ou G8, pouvaient dicter la marche du monde. Alors à quoi sert cette grande rencontre de 7 chefs des États parmi les plus riches, qu’Emmanuel Macron s’apprête à accueillir du 24 au 26 août à Biarritz ? Pourquoi tenir ce G7, qui semble relever d’un autre temps, à l’heure du bilatéralisme triomphant ? Derrière son charme suranné, le G7 est une arme de séduction massive pour imposer idéologiquement un capitalisme de plus en plus brutal.

C’est d’abord une grande vitrine du capitalisme financier. (...)

L’échec désastreux des G5, G6, G7 et G8 depuis 1975

De grands engagements seront pris, comme lors de tous les G5, G6, G7 ou G8 depuis 1975 : mettre fin à la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire ou encore réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Autant d’engagements pour laisser penser que le système actuel doit nous rendre plein d’espoirs. Autant d’engagements qui n’ont jamais été atteints, bien au contraire. Ainsi, selon la Banque mondiale, plus de 700 millions de personnes, soit 10% de la population mondiale, vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. Et ce nombre repart à la hausse dans de grandes régions du monde, tandis que les personnes qui souffrent de la faim sont de plus en plus nombreuses.

Les inégalités augmentent dans presque tous les pays depuis une quarantaine d’années, dont les pays du G7 [1]. Les émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse dans le monde, notamment dans des pays du G7, quand il faudrait les réduire drastiquement pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. Pauvreté et changement climatique poussent alors des millions de personnes à tenter de migrer vers les pays dits riches, pour se fracasser contre les murs érigés et voir leurs droits piétinés. (...)

« Les chefs d’État du G7 associent au capitalisme financier des politiques de répression de plus en plus brutales et autoritaires » (...)

Ce contre-G7 se tiendra du 19 au 26 août à Hendaye, ville avec laquelle un long dialogue a été instauré pour que tout se passe au mieux. Mais plusieurs décisions du gouvernement laissent penser que celui-ci s’apprête à nourrir les tensions. Ainsi, à quelques centaines de mètres des lieux du contre-sommet, le Centre de rétention administrative (CRA) d’Hendaye, symbole de la répression de l’Etat français contre les migrants, qui devrait être fermé tout l’été sera en fait transformé en centre de détention pour les personnes arrêtées dans le cadre du G7.

Nous dénonçons un piège tendu par l’Etat, qui risque de transformer Hendaye en point de fixation, bien loin de l’ambiance feutrée qui règnera lors des réceptions du G7 à l’Hôtel du Palais à Biarritz. Le CRA doit être fermé, comme c’était initialement prévu. Si tel n’était pas le cas, le gouvernement porterait la responsabilité de ce qui apparaîtra nécessairement comme une provocation vis-à-vis des participant.es qui seront là pour montrer que des alternatives existent face aux représentant.es des pays les plus riches.