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Le Monde
Face au « déferlement de haine », les quartiers populaires décidés à faire entendre leur voix
Article mis en ligne le 8 novembre 2021
dernière modification le 7 novembre 2021

A cinq mois de l’élection présidentielle, des acteurs de la vie associative tentent de se regrouper en réseaux pour être entendus dans le combat politique et médiatique, en espérant surmonter les dissensions et les questions de représentativité.

Morceaux choisis : « Dans les quartiers des banlieues parisiennes ou autres grandes métropoles, nous sommes arrivés en fait à la fin du “grand remplacement” », « ces délinquants, des caïds de la drogue qui sont armés, sont pour la plupart musulmans » (le polémiste Eric Zemmour, candidat putatif, le 18 octobre sur BFM-TV et le 21 septembre sur CNews) ; « Ce qu’on voit aujourd’hui dans certains quartiers (…), c’est une espèce d’épuration ethnique (…), où vous avez des personnes d’origine étrangère qui chassent petit à petit ce qu’on appelle en démographie des natifs (…). On pousse dehors (…) des populations qui n’appartiennent pas à un bloc musulman » (Gilles Platret, vice-président et porte-parole de Les Républicains, le 5 octobre sur CNews). Les politiques ne parlent plus des « Noirs et des Arabes », ils ne parlent presque plus des « banlieues », ils parlent délinquance, immigration et islam, trafiquants de drogue, étrangers et musulmans. (...)

« Si les inquiétudes engendrées par les attentats terroristes sont légitimes, l’agressivité envers les musulmans et les quartiers ne l’est pas, tonne M. El Karoui. Comment des propos pareils peuvent-ils être tenus sans que si peu de personnes réagissent ? La façon dont ces discours se sont inscrits dans le débat public est très inquiétante. (...)

Pour les habitants des quartiers, la télévision légitime la parole raciste et alimente le sentiment « d’humiliation permanente », souligne Nadir Kahia, président de l’association Banlieue Plus. (...)