
Une modification des conditions d’utilisation de Facebook provoque la colère de six organisations de défense des libertés sur Internet. Ainsi que celle des internautes.
Les défenseurs américains des libertés sur Internet repartent au combat contre Facebook. Six organisations ont envoyé une lettre à l’agence de protection des consommateurs (Federal Trade Commission, FTC) pour l’inciter à bloquer les modifications prévus dans les conditions d’utilisation. Ce changement « étendrait considérablement l’utilisation d’informations personnelles à des fins publicitaires », écrivent les six organisations.
Les utilisateurs de Facebook n’auraient même « plus à donner leur consentement » pour que leur image apparaisse dans des publicités publiées sur la page de leurs proches, accusent-elles. Pire : « Leurs images pourraient même être utilisées pour faire la promotion de productions que l’utilisateur n’apprécie pas ou n’utilise même pas », indique le courrier, notamment paraphé par l’Electronic Privacy Information Center et le Center for Digital Democracy. (...)
Dans la future version, Facebook indique :
« Vous nous autorisez à utiliser vos nom, photo de profil, contenu et informations dans le cadre d’un contenu commercial, sponsorisé ou associé (par exemple une marque que vous aimez) que nous diffusons ou améliorons. Cela implique, par exemple, que vous autorisez une entreprise ou une autre entité à nous rémunérer pour afficher votre nom et/ou la photo de votre profil avec votre contenu ou vos informations sans vous verser de dédommagement. Si vous avez sélectionné un public spécifique pour votre contenu ou vos informations, nous respecterons votre choix lors de leur utilisation.
Si vous avez moins de dix-huit (18) ans, ou si vous n’avez pas atteint l’âge légal de la majorité, vous déclarez qu’au moins l’un de vos parents ou de vos tuteurs légaux a également accepté les conditions énoncées dans cette section (et celles relatives à l’utilisation de vos noms, photo de profil, contenu et informations) en votre nom. »
L’allusion aux paramètres de confidentialité a disparu. (...)
Ce changement des conditions d’utilisation intervient peu de temps après une décision de la justice américaine du 27 août condamnant Facebook à verser 20 millions de dollars à un groupe de plaignants pour avoir utilisé les mentions « J’aime », les noms ou les portraits d’utilisateurs à des fins publicitaires. Désormais, le réseau social veut visiblement mieux se protéger juridiquement face à de telles actions.