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Faut-il limiter les écarts de salaire ? Les Suisses consultent le peuple
Article mis en ligne le 11 octobre 2013

Une initiative entend limiter les écarts de salaire en Suisse. Selon le texte, soumis à « votation » (référendum) le 24 novembre, aucun employé d’une entreprise ne pourrait gagner moins en un an que ce que gagne le dirigeant le mieux rémunéré en un mois

Moins de neuf mois après le plébiscite de l’initiative « Contre les rémunérations abusives », promue par le petit entrepreneur Thomas Minder, les Suisses votent donc sur une autre proposition née à la suite de l’indignation publique suscitée par les salaires exorbitants de certains top managers. Il s’agit de l’initiative « 1 : 12 – Pour des salaires équitables » lancée par la Jeunesse socialiste.

Alors que l’initiative Minder, approuvée le 3 mars dernier, concernait uniquement les sociétés cotées à la Bourse suisse et donnait aux actionnaires le pouvoir de fixer les rémunérations des hauts dirigeants, la nouvelle initiative concerne toutes les entreprises et implique un contrôle de l’Etat.

Pour freiner les « grands managers qui accaparent l’argent », les jeunes socialistes demandent que le salaire le plus élevé versé par une entreprise soit au maximum douze fois plus élevé que le plus bas.

Cette règle n’impliquerait aucun changement dans la plupart des petites et moyennes entreprises et des administrations publiques suisses, puisque, aujourd’hui déjà, l’écart y est inférieur à cette limite.

La mesure frapperait surtout les grandes sociétés – y compris celles contrôlées par la Confédération – qui offrent des rémunérations très élevées aux managers.

L’objectif est une répartition plus équitable de la masse salariale. (...)