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l’Humanité
Fermetures. Leurs vœux pour « sauver la culture » et ses emplois
Article mis en ligne le 21 janvier 2021

Le monde du spectacle était mobilisé dans plus de 20 villes mardi. À Lille, les manifestants demandaient « des perspectives » pour la nouvelle année.

« Il faut attendre trois semaines au moins pour avoir une réponse… » Nathalie Desrumaux est comédienne. Ce mardi matin, elle a passé un casting pour une série télévisée, mais, depuis les fermetures des salles de théâtre et de cinéma, son agenda est bien léger. Quelques heures plus tard, elle arrive devant la préfecture de Lille (Nord), drapeau rouge du Syndicat français des artistes-interprètes (SFA) CGT en main, avant de partir en cortège vers la direction régionale des affaires culturelles (Drac) des Hauts-de-France. Elle a répondu à l’appel unitaire pour « sauver la culture » et « travailler quand même ». Le mouvement, porté notamment par la CGT spectacle, s’est décliné dans plus d’une vingtaine de villes (...)

« Ce qu’on voudrait, c’est bosser »

« J’ai renouvelé mes droits (au régime des intermittents – NDLR) juste avant le confinement de mars », confie-t-elle. « L’année blanche » concédée par le gouvernement lui garantit des revenus jusqu’en août prochain, mais après ? « Les jeunes auront encore plus de mal à débuter », ajoute Marion Martel, elle aussi comédienne. (...)

Lors d’une première manifestation le 15 décembre dernier, une délégation a été reçue à la Drac. « Nous avions fait des propositions concrètes, détaille-t-il, notamment un financement des équipes et des lieux indépendants, pour qu’on puisse continuer à travailler. Un soutien également aux répétitions et aux résidences, à l’invention de nouveaux projets… On avait fait ce calcul : pour une équipe de 5 personnes sur un mois, ça représente 10 000 euros. Pour 100 équipes dans les Hauts-de-France, 1 million d’euros. Sur les 35 millions d’euros promis par Roselyne Bachelot en novembre, ce n’est pas démesuré. Mais nous n’avons aucune annonce, depuis, dans les régions… » (...)

« Le ministère de la Culture est très préoccupé par le théâtre privé, mais le secteur indépendant semble oublié. Nous nous considérons comme le service public de la culture, avec une ouverture maximale à tous et des tarifs abordables, grâce aux subventions », insiste Catherine Gilleron, du Théâtre de la Verrière, à Lille. (...)