
Une association se plie en quatre pour aider le reportage d’une équipe de télévision, en lui organisant voyage et interviews. Mais à l’arrivée, rien du message de l’association, qui se voit même totalement gommée, avec ses experts, du paysage.
Le reportage de France 2 porte préjudice à l’ensemble de la délégation française, 20 personnes, parties en mission d’information des risques et des enjeux sanitaires et environnementaux liés aux exploitations de gaz de schiste outre atlantique. Le préjudice occasionné par ce piètre reportage est tout d’abord porté sur la délégation de 7 élus du Conseil Général du Lot-et-Garonne (47), alors en mission d’information, donc en neutralité, aucun d’eux ne devaient se positionner ou se démarquer. Nous avions reçu des consignes avant de partir.
Notre association a respecté cette volonté de neutralité des conseillers généraux et a plusieurs fois rappelé que les élus qui nous accompagnaient et s’étaient inscrits en toute indépendance au voyage souhaitaient adopter la discrétion au regard de leur mission, pour conserver de la crédibilité. Il n’était pas envisageable de n’en filmer qu’un et encore moins de témoigner aux téléspectateurs français, de la vision d’un maire qui serait parti "seul" s’informer aux États-Unis des dangers de l’exploitation du gaz de schiste.
France 2 nous a livré une belle mascarade de reportage. (...)
Concernant la présence de France 2 au Québec avec notre délégation, No Fracking France a accepté de collaborer avec la journaliste de France 2, et d’emmener cette équipe de tournage sous la condition qu’elle restitue une réalité de terrain et rapporte dans son reportage le vécu des populations rencontrées, dont les témoignages précieux d’habitants lésés par l’industrie du gaz de schiste au Québec, dont les conférences scientifiques de qualité qui constituaient la thématique de ce déplacement outre atlantique.
L’équipe journalistique de France 2, omniprésente sur les différentes rencontres et sur les différents sites visités, n’a rien retransmis de ce qu’elle a pourtant filmé en intégralité.
La journaliste de France 2 n’a pas respecté ses engagements de départ. (...)
Le fait d’avoir "perturbé" le bon déroulé de la mission de cette délégation française, de citoyens, d’élus et de scientifiques, en se positionnant sur le devant de chacune de nos prises d’informations et pour finir par ne rien retransmettre aux téléspectateurs français suscite chez nous la plus grande incompréhension. N’avoir pas cité dans le reportage les scientifiques présents, les élus présents, les citoyens présents et l’association No Fracking France organisatrice de ce déplacement relève d’une regrettable malhonnêteté intellectuelle. (...)