Près de soixante ans après sa disparition, Frantz Fanon, continue d’alimenter les débats et les réflexions autour du colonialisme et de ses conséquences.
Référence majeure des études postcoloniales, figure emblématique et respectée du tiers-mondisme, cité et salué dans les textes des rappeurs, Frantz Fanon n’est pas pour autant devenu une icône consensuelle. Sans doute en raison de son engagement total au côté du FLN en Algérie, mais aussi des Damnés de la Terre, ouvrage reçu par beaucoup, comme un appel, pour l’essentiel, à une violence aveugle. Un jugement que la préface de Sartre associée à sa publication n’aura pas contribué à contredire.
À travers les témoignages de Marie-Jeanne Manuellan, qui fut sa secrétaire, de la psychiatre, psychanalyste Alice Cherki, des témoignages des écrivains Albert Memmi et Sami Tchak, ce portrait revient sur les différentes étapes de la courte existence de Frantz Fanon : de son enfance à Fort de France, jusqu’à l’Algérie où il repose, en passant par son engagement volontaire à 18 ans dans l’Armée Française de la Libération. (...)