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GATTAZ aux travailleurs « si vous l’ouvrez, on ferme ! »
Article mis en ligne le 17 novembre 2014
dernière modification le 12 novembre 2014

La perspective de l’autogestion généralisée, impliquant propriété sociale et pouvoir des travailleurs dans l’entreprise, n’est pas une utopie si un certain nombre de conditions sont remplies, parmi lesquelles :

  • L’élargissement des compétences des travailleuses et des travailleurs avec la formation tant initiale que permanente, prenant en compte bien évidemment l’expérience (c’est le double aspect de la « qualification ») ;
  • Le temps dont chaque travailleur (et pas seulement les représentants du personnel) peut bénéficier pour pouvoir exercer ses droits – qu’ils aillent d’un simple contrôle informatif à la gestion . La réduction du temps de travail est aussi un enjeu de ce point de vue.
  • Et, condition nécessaire, la sécurité de l’emploi pour chaque travailleur dans l’entreprise, comme garantie nécessaire à son implication de longue durée, que ce soit dans le travail comme dans les collectifs de travail (y compris les collectifs de l’action collective, syndicats, etc.). La précarité produit l’effet inverse, l’incertitude du lendemain perturbe la projection dans l’avenir. (...)

Commençons par la dernière en date de Gattaz, la proposition de supprimer l’exigence d’un motif de licenciement car – n’est-ce-pas – l’obligation de justifier une rupture empêcherait l’embauche. Et en plus chacun « sait bien » que les salariés gagneraient toujours aux prud’hommes. Bref, ce sont les patrons qui ne sont pas en sécurité puisqu’ils ne peuvent licencier sans risques (et, CQFD, nous devrions partout constater que le salarié baigne aujourd’hui dans un sentiment de sécurité. !!!).

Impossible de licencier aujourd’hui ? Prenons d’abord les chiffres (...)

Dans un divorce – s’il n’est pas consentement mutuel – la séparation ne devient légale qu’avec un jugement. Dans le licenciement, la séparation est décidée unilatéralement avant toute décision de justice. Le licenciement, c’est la peine de mort pour le contrat de travail. Drôle de peine qui peut être prononcée avant tout jugement. C’est déjà le cas, mais avec la « libération » du licenciement, l’insécurité des salariés n’en sera que renforcée. Or, pas de citoyenneté effective en état de précarité, pas de liberté d’expression sans garanties.

Conquérir de nouvelles positions implique de savoir défendre ce qui est déjà acquis.