
Devant le refus du préfet d’accorder des délais, malgré la demande de sursis de Dominique Baudis défenseur des droits, les habitants de la rue Moulin Fayvon ont quitté le terrain cette nuit et errent dans la ville de la Courneuve.
Les enfants, scolarisés depuis un an, ne sont pas allé à l’école ce matin. Le préfet exécute, mais ce sont nos élus locaux qui sont responsables de cette honte. Le Conseil Général de Seine-saint-Denis, propriétaire demandant l’expulsion, pouvait, à tout moment, demander un moratoire, il est donc directement responsable de cette remise à la rue qu’aucune urgence ne justifiait.
Il est aisé pour les élus locaux de renvoyer à une politique nationale, européenne ou autre, toutefois, c’est ici une responsabilité locale que la réalité du terrain nous fait crument apparaitre :
Le Département de la Seine-Saint-Denis a, ce matin, sans autre justification que son droit de propriété, mis les enfants Roms à la porte de leur école. (...)
DEI-France attend une réaction très rapide du gouvernement faute de quoi ce dernier donnerait des signes très inquiétants quant à son action réelle :
– il rédige des circulaires (interministérielles du 26 août) mais serait incapable de les faire respecter ;
– il rédige 3 circulaires annoncées le 11 septembre en faveur de la scolarisation des enfants migrants mais laisserait déscolariser de fait des enfants régulièrement scolarisés ;
– il médiatise des actions de démantèlement de réseaux de trafic et d’exploitation d’enfants roms mais laisse détruire le meilleur rempart contre cette exploitation : la scolarisation.
Le traitement humain, dans le respect des droits fondamentaux des personnes, de situations délicates comme les évacuations de terrains occupés de façon illicite ne doit pas rester sur le papier des circulaires : il doit s’appliquer, dès maintenant.