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Génération Ocasio-Cortez. Les nouveaux activistes américains
Article mis en ligne le 3 octobre 2020

L’auteur qui a l’honnêteté de ne pas cacher son point de vue semble avoir effectué une cure de jouvence aux États-Unis et y avoir retrouvé de l’espoir en la politique. Dans cet ouvrage écrit en grande partie avant que Joe Biden soit désigné candidat des démocrates, l’auteur ne cache pas ses sympathies pour les idées portées par Bernie Sanders et Elisabeth Warren.

 Bien que les échéances électorales polarisent, à juste titre, l’attention, l’auteur ne centre pas son travail sur la rivalité entre Donald Trump et Joe Biden. Il nous présente Alexandria Ocasio-Cortez, jeune élue démocrate, de New York, favorable à un Green New deal. Il insère cette responsable dans un mouvement collectif et dresse le portrait des « nouveaux activistes » qu’il a rencontrés d’un bout à l’autre des EU et qui jouent un rôle significatif dans les réseaux militants, les mouvements sociaux et les courants progressistes qui se sont développés depuis quelques années.
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Selon lui, les EU seraient le théâtre d’un « grand réveil » (p. 73) avec des mouvements sociaux « puissants et inclusifs » (p. 23) dont témoignerait l’engouement de nombre de jeunes pour Bernie Sanders, « l’effervescence » et la diversité des actions menées « depuis Trump » (p. 96) : manifestations féministes ou de Black lives matter, grèves massives d’enseignants… Et l’auteur de comparer ce moment avec les années 1960-1970. Le lecteur sera d’ailleurs étonné du nombre, de la diversité et de la vitalité des organisations, associations, syndicats et réseaux existant dans ce pays qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux.Ces mouvements sont irrigués par des mobilisations locales partant de la base (dites grassroots). L’auteur souligne aussi le fait que les femmes, les femmes noires, les homosexuel(le)s, oublié(es) ou mis(e)s de côté lors des luttes des années 1960-1970, affirment fortement, de nos jours, leur présence dans ces nouveaux mouvements contestataires. (... )

Ces activistes s’affirment radicaux mais privilégient des méthodes d’action non-violentes. Ils refusent la violence qu’ils estiment contre-productive et popularisent la désobéissance civile. Ils insistent sur leur refus de la verticalité dans les mouvements, l’impérieuse obligation de produire du collectif mais aussi sur leur volonté d’éviter la « toxicité » entre activistes et la nécessité de s’adresser à des personnes qui ne sont pas déjà acquises à leurs idées.
Pour l’auteur, l’espoir semble renaître aux États-Unis. Nombre de lecteurs aimeraient le croire.
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