
Au Moyen-orient, l’été n’a pas seulement été chaud. Il a été brûlant. Et cuisant, surtout pour la coalition occidentale — nom : Otan — qui est en train d’y laisser des plumes à forte odeur de cramé.
Songez qu’il y a encore quelques mois, la Turquie abattait un avion russe en territoire syrien. Songez que l’Union européenne promettait des milliards à Erdogan pour qu’il fasse barrage au flot incontinent des réfugiés syriens. Songez que l’UE rouvrait les négociations pour l’entrée de la Turquie en son sein…
Patratras
Patatras, la réaction russe à la perte de son avion était si violente (économiquement) qu’Erdogan finissait par présenter ses excuses à Poutine. Pire, à peine sortie d’un coup d’Etat mené par des pieds nickelés, la Turquie, membre de l’Otan, se retournait contre son maître américain et nouait une alliance avec le diable russe.
Depuis, c’est la panique et la confusion au sein de l’empire occidental. Les USA viennent de retirer précipitamment leur arsenal nucléaire de la base turque d’Incilrik.
Depuis, les vannes du barrage laborieusement mis en place par l’UE contre le flot des réfugiés menace de se ré-ouvrir brutalement.
Depuis, l’empire vacillant se retrouve empêtré face à une coalition Russie-Turquie-Iran-Chine sur une place stratégique pour la circulation mondiale du pétrole et du gaz. Dernier épisode en date du camouflet pour l’Occident, l’Iran vient d’accorder une base aérienne à l’aviation russe sur son territoire.
Depuis, les coupeurs de tête “modérés” soutenus par l’Occident et ses alliés saoudiens ou qataris voit leurs routes d’approvisionnement (vers son ancienne alliée turque) se fermer les unes après les autres — tout comme les moins modérés genre Daesh qui, a défaut d’être “soutenus” par l’Oncle sam et ses vassaux européens, bénéficiaient une mansuétude assez troublante.
Les dents cariées de l’Empire (...)