Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
Grâce à la mobilisation, un apprenti agricole menacé d’expulsion « a une chance de pouvoir rester ici »
Article mis en ligne le 1er mars 2021

Alors qu’il devait commencer son apprentissage d’ouvrier agricole, Madama Diawara, jeune réfugié malien, était en passe d’être expulsé de France. Grâce au soutien de sa famille d’accueil et à une forte mobilisation citoyenne, sa situation est réexaminée par la préfecture.

« Aujourd’hui, Madama est heureux car il passe d’une seule option : retournez en Afrique à une nouvelle chance de pouvoir rester ici. » De son côté, la préfecture de la Haute-Loire a confirmé dans un communiqué que « à ce stade, la procédure d’éloignement envisagée est suspendue dans l’attente de la vérification de l’authenticité des documents produits ». L’article qui suit a été publié le 4 février 2021.

« Il fait partie de la famille. C’est comme si c’était notre petit », annonce Éric Durupt, habitant de Loudes, une petite commune en Haute-Loire. Avec sa compagne, Véronique de Marconnay, ils accueillent Madama Diawara depuis deux ans. Ce jeune réfugié malien de 19 ans est aujourd’hui menacé d’expulsion. Il est arrivé en France en 2018. Après que l’Aide sociale à l’enfance ait refusé de reconnaître, à l’époque, sa minorité, le juge des enfants l’a tout de même confié à des tiers.

Madama a commencé un CAP ouvrier agricole en septembre 2020, après avoir suivi d’autres formations. Rapidement, il fait face à un obstacle : pour être apprenti, il faut une autorisation de travail délivrée par la direction du travail. Pour cela, il est nécessaire de posséder un titre de séjour. « Là ont commencé tous les problèmes avec la préfecture de Haute-Loire, explique Éric Durupt. On nous demandait à chaque fois de nouveaux papiers et à chaque fois ce n’étais pas suffisant. Il a eu un périple compliqué à travers le désert puis il a survécu à la traversée de la Méditerranée, alors il avait peu de papiers sur lui. »

« La préfecture est plus que limite dans ses démarches » (...)

Une mobilisation a été lancée, avec une pétition qui a atteint plus de 3000 signatures [1]. « On a son école et les agriculteurs qui nous soutiennent. Nous sommes aussi en lien avec une avocate, ajoute Éric Durupt. Tout ça nous tient énormément à cœur. Le cas de Madama n’est bien sûr pas unique. Il y en a des milliers en France. Notre objectif est de faire réagir l’opinion publique mais surtout les institutions ». (...)