
Après l’attentat islamophobe perpétré dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande, un grand nombre de collectifs citoyens appellent à se rassembler vendredi 22 mars à 19h, Place de la République, car « l’islamophobie a tué hier, tue aujourd’hui et continuera de tuer si nous ne nous donnons pas les moyens de déraciner le mal ».
Vendredi 15 mars 2019, un attentat islamophobe a été perpétré dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande. Cet assassinat de masse a touché enfants et adultes, on compte à ce jour cinquante morts et des dizaines de blessés. Le meurtrier, un suprématiste blanc, a déclaré que son inspiration idéologique prend sa source en partie dans la théorie du « grand remplacement », née dans l’extrême-droite française puis banalisée plus largement dans une version euphémisée bien au-delà de celle-ci par des politiques, des journalistes et intellectuels. C’est tout le venin raciste et du soi-disant « choc des cultures » distillé par tous les pouvoirs politiques qui criminalisent une partie des citoyens parce que musulmans, migrants, arabes, noirs, roms, habitants des quartiers populaires, qui autorisent ces passages à l’acte.
Nous avons le devoir de dénoncer tous les islamophobes en responsabilité, l’obligation de refuser toutes les euphémisations et relativisations qui parcourent les grands médias et qui ont fini par banaliser la haine et même à l’institutionnaliser.
L’islamophobie a tué hier, tue aujourd’hui et continuera de tuer si nous ne nous donnons pas les moyens de déraciner le mal. Partageons ensemble notre douleur dans un recueillement et notre colère dans nos paroles, et puisque la France a été, selon ce suprématiste blanc, déclencheur du massacre, organisons dans toutes les grandes villes de France un rassemblement ce vendredi à 19h devant les mairies ou autre lieu symbolique.
A Paris et pour la région parisienne, vendredi 22 mars, à 19h Place de la République, nous rendrons hommage à la mémoire des victimes, de nos frères et sœurs assassinés par la barbarie islamophobe.