
La Cour pénale d’Athènes n’a pas reconnu de circonstances qui auraient pu alléger les peines encourues par les dirigeants du parti néonazi Aube dorée.
L’eurodéputé Ioannis Lagos, lundi 12 octobre, au palais de justice d’Athènes, en Grèce.
La Cour pénale d’Athènes (Grèce) a rejeté, ce lundi 12 octobre, toutes les circonstances atténuantes susceptibles d’alléger les peines de prison encourues par les dirigeants du parti néonazi Aube dorée, reconnus coupables la semaine dernière de "direction d’organisation criminelle", a-t-on appris de source judiciaire.
Le chef d’Aube dorée Nikos Michaloliakos, négationniste et admirateur du national-socialisme, ainsi que six autres cadres du parti néonazi encourent jusqu’à quinze ans de prison.
L’annonce des condamnations repoussée
Mais l’annonce des condamnations qui devaient être prononcées mardi 13 octobre a été retardée, l’un des principaux accusés ayant réclamé le remplacement des trois juges de la cour pénale.
L’eurodéputé indépendant Ioannis Lagos, ancien membre d’Aube dorée, est rentré dans le palais de justice d’Athènes lundi matin, et demandé le remplacement des juges qui l’avaient reconnu coupable, selon une source judiciaire.
Devant la cour pénale d’Athènes, quelques centaines de manifestants anti-fascistes attendaient lundi le prononcé des peines. "Pas de circonstances atténuantes pour les criminels nazis", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants.
Pour la troisième journée consécutive, la cour pénale d’Athènes délibérait sur les peines de prison qu’elle doit prononcer à l’encontre d’une cinquantaine de cadres et de membres du parti néonazi, qu’elle a reconnus coupables la semaine dernière de "direction" et/ou d’"appartenance à une organisation criminelle".
Manifestation interdite
Après cinq ans et demi de procès, plus d’une cinquantaine de personnes ont été condamnées mercredi à l’unanimité, dont 18 anciens députés d’Aube dorée. Une dizaine des 68 accusés ont été acquittés. (...)