
D’abord en lente progression au cours des trois dernières décennies, le nombre de suicides a brusquement doublé en une seule année avec la survenue de la crise économique et les mesures d’extrême austérité imposées au pays par ses bailleurs de fonds.
Cette évolution dramatique est confirmée par Klimaka, une organisation non gouvernementale grecque qui gère un service d’assistance téléphonique du type "SOS suicide".(...)
La plupart des victimes sont des hommes qui ne gagnent plus assez d’argent pour subvenir à leurs familles et se sentent impuissants à remplir leur rôle social.(...)
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1999, le suicide est déjà parmi les dix premières causes de mort pour tous les groupes d’âge en Amérique du Nord et la majorité des pays du Nord et d’Europe occidentale, il représente 1 à 2 pour cent de la mortalité totale.
Il est cependant à noter que cette hausse affecte bien moins le groupe de grecs le plus durement frappé par la crise, c’est-à-dire les moins de 25 ans, dont les conditions d’entrée dans la vie active sont considérablement détériorées.
Mais il y a sans doute une raison à cela : les jeunes trouvent un échappatoire dans la révolte.(...)
La liste interminable des biens publics que le gouvernement s’apprête à brader aux banques internationales a attisé le feu de la révolte.(...)
