Il y a deux ans, jour pour jour, j’écrivais cet article, peu de temps après avoir appris son décès. Il garde toute son actualité et confirme cette affirmation que Chavez est devenu un peuple et une conscience qui déborde les frontières du Venezuela pour atteindre les peuples de l’Amérique Latine et du monde. Une conscience de solidarité, de partage, de justice, de vérité.
(...) Véritable Bolivar des temps modernes, son action s’inscrivit dans le cadre de la seconde indépendance du Venezuela, son indépendance économique et politique, et dans celle du réveil de tous les peuples de l’Amérique latine et des Caraïbes, les unissant tous dans la poursuite d’un destin commun. (CELAC)
Celui qui a su se faire le porte-parole des pauvres, des déshérités des laissés pour compte, des exploités, celui qui a allumé en ces derniers la flamme de la dignité, de la confiance, de la solidarité, du courage, celui qui a défié les forces oligarchiques et impériales, celui pour qui les peuples du monde ont prié et qui pleurent aujourd’hui son décès, aura réussi à enraciner son rêve dans le coeur et dans l’âme de dizaines de millions de Vénézuéliens et de Latino-américains.
Seuls, ses adversaires, ces oligarchies qui passèrent des années à puiser à pleine main dans les coffrets de l’État pour gonfler leurs fortunes et les États-Unis d’Amérique qui y trônaient en empereur pour disposer des immenses richesses pétrolières, se réjouissent de son décès.
A ces derniers, il faut ajouter tous ces professionnels de l’information qui se sont prêtés honteusement à couvrir les centaines de machinations mises en place pour faire disparaître cet homme au destin surhumain. Nos médias n’y échappent pas, tout comme nos politiciens serviles à Washington. (...)
Aujourd’hui, plus que jamais, son esprit surgit toujours plus fort et aguerri à travers ce peuple dont les adversaires oligarchiques, impériaux et religieux voudraient voir vingt mètres sous terre. Pour les premiers c’est la reprise en main des pouvoirs du peuple et de ses richesses, pour les seconds, c’est cette lutte qui se poursuit contre tout ce qui se réfère au socialisme. C’est le cas, entre autres, de la Conférence épiscopale du Venezuela et du cardinal Oscar Maradiaga du Honduras qui prends toutes les tribunes qui lui sont offertes pour dénigrer e socialisme de Chavez qui est, selon lui, un véritable échec et pour ramener la conscience montante du peuple à du populisme sans conscience.
En ce jour du souvenir de ce grand homme, je souhaite que sa conscience soit une semence toujours plus forte et consistante pour faire échec à ceux et celles qui voudraient sa disparition.