La National Union of Students appelle les universités à agir face à l’esprit macho qui sévit sur les campus. Plus d’une étudiante sur trois dit avoir subi des attouchements.

La confédération des associations d’étudiants veut voir le sexisme disparaître des campus britanniques. La National Union of Students (NUS) lancera le mois prochain un plan d’action contre le sexisme à destination des 600 associations étudiantes qu’elle regroupe. Et appelle les universités à ne plus fermer les yeux. « Elles doivent prendre conscience du problème et agir avec nous pour s’y attaquer », déclare Toni Pearce, présidente de la NUS.

Lundi 15 septembre, la confédération dévoilait les résultats d’une nouvelle enquête. Menée auprès de plus de 2000 étudiantes et étudiants, elle montre que plus d’un tiers des jeunes filles (37%) disent avoir été l’objet « d’avances sexuelles non désirées » (c’est aussi le cas de 12% des garçons). L’expression désigne plus prosaïquement des attouchements. Autrement dit « des agressions sexuelles, selon la loi britannique », souligne Laura Bates, inititatrice du projet ’Everyday Sexism’et associée au plan d’action de la confédération étudiante.

« J’aimerais voir les blagues sur le viol devenir aussi intolérables que les blagues racistes »

Pour expliquer cette situation, la NUS met en cause la "lad culture". Une « culture de mecs » répandue dans les universités britanniques, déjà détaillée par le syndicat en 2013, et qui repose sur un ensemble de codes : glorification de la virilité, chosification des femmes considérées uniquement sous l’aspect sexuel, le tout enrobé d’alcool et minimisé en plaidant le second degré. La misogynie et l’homophobie vont souvent de pair. (...)