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Hétérosexuels et homosexuels : histoire d’une lente évolution vers l’égalité
Article mis en ligne le 25 janvier 2015
dernière modification le 21 janvier 2015

En 1990, l’homosexualité est supprimée de la liste des maladies mentales de la Classification internationale des maladies publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais, encore aujourd’hui, 78 pays sur 194 condamnent les relations homosexuelles par de la prison, des travaux forcés ou encore par la torture, selon le rapport 2014 de SOS Homophobie. Dans onze pays, l’homosexualité est passible de la peine de mort.

(...) Toutes les enquêtes le montrent : le fait que deux personnes de même sexe s’aiment et vivent ensemble est de mieux en mieux accepté. En 2008, 19 % des Français n’acceptaient pas l’homosexualité, contre 49 % en 1981, selon la dernière enquête Valeurs [2]. Mais cela fait tout de même toujours près d’un Français sur cinq. Ceux qui l’acceptent le moins sont plutôt des personnes plus âgées, qui n’ont pas eu l’habitude de parler du sujet, qui ne connaissent pas de personnes homosexuelles. (...)

Depuis 2003, la loi française punit par des amendes et des peines d’emprisonnement, les agressions et les insultes à caractère homophobe. Pourtant, les discriminations persistent. Il y a encore des violences physiques contre les homosexuels. Mais ce qui revient le plus, ce sont les mauvaises blagues, les allusions, les remarques par exemple sur la tenue vestimentaire, les comportements. 39 % des gens qui ont appelé SOS Homophobie en 2013 témoignent d’insultes. 22 % de menaces, 11 % témoignent de discriminations, et 6 % d’agressions physiques. La plupart ont lieu sur Internet, dans l’espace public, au sein de la famille et de l’entourage proche, ainsi qu’au travail. Attention il s’agit de témoignages reçus par téléphone ou par mail. Ceux-ci donnent une indication, mais ne constituent pas un recensement exhaustif des cas de discriminations homophobes. Ils mettent en avant le climat d’homophobie sociale alors que la loi sur le mariage pour tous est encore difficilement acceptée par une partie de la population, mais aussi une meilleure sensibilisation du public. (...)