Deux semaines après avoir été secouru avec 37 autres personnes, le dernier rescapé du naufrage au large de l’île de Sal, au Cap-Vert, est rentré chez lui au Sénégal. Le jeune homme, toujours hospitalisé, "va mieux", d’après un habitant de la même ville. Soixante-trois de ses compagnons de route sont morts, eux, durant cette traversée cauchemardesque en plein océan Atlantique.
Il revient de l’enfer.
Le 14 août, une pirogue avait été retrouvée à 277 km de l’île de Sal, près du Cap-Vert, dans l’océan Atlantique. Partie le 10 juillet de Fass Boye, au Sénégal, avec 101 personnes à son bord, l’embarcation avait pour destination finale l’archipel espagnol des Canaries, situé à 1 700 km des côtes sénégalaises.
Mais "au bout de neuf jours, le moteur est tombé en panne, à environ 70 km de sa destination finale (...)
Les passagers sont morts les uns après les autres, de faim ou de déshydratation. Mais la plupart [des migrants décédés] se sont noyés. Ils ont sauté d’eux-mêmes par-dessus bord, de désespoir". (...)