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Entre les lignes, entre les mots
Impudiques exhibitions et doctes commentaires
Article mis en ligne le 24 juillet 2017
dernière modification le 23 juillet 2017

« … dans la plupart des grands médias, la macromanie épouse et conforte la communication présidentielle, au point de proposer simultanément son impudique exhibition et son docte commentaire. De l’art de faire coup double… »

Il y a quelque chose de dérisoirement totalitaire à cette phrase d’Alain Duhamel citée dans l’éditorial : « L’abstention signifie l’inadaptation des Français à la vie politique ». Une pédante crétinerie sans l’humour d’un Bertolt Brecht : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple »…

Les sondages, l’hystérie sondagière, le « record » de trois par jour pour les dernières élections présidentielles, la bêtise et la vacuité. « Nous revenons ici sur cette vague record, pour montrer comment on leur fait dire ce qu’ils ne disent pas, ce qu’ils ne peuvent pas dire, et comment l’obsession du score et de la stratégie électorale aboutit à une confusion entre le fait de voter pour un candidat et celui de miser sur sa victoire – comme dans un pari sportif – au détriment d’un choix politique éclairé par un débat sur les enjeux et les programmes ».

Des petits rappels sur les méthodes, les « marges d’erreur », les extrapolations à l’ensemble de la population des intentions recueillies sur un échantillon limité de personnes, les chevauchements de « score », les bavardages autour de sondages – sans relation avec ce qu’ils pourraient « mesurer », les évacuations soigneusement préparées des débats politiques, les effets de style sur la « dynamique », l’élection transformé en jeu ou course, les réalités du fonctionnement concret des élections – ou comment être élu-e-s sans avoir 50% des voix…

Il faudrait aussi analyser les affiches. Par exemple ces affiches électorales – pour l’élections des député-e-s – avec en grande taille des ex-candidats à la présidentielle et en plus petit, celle ou celui qui briguait les suffrages des citoyen-ne-s. Sans un mot bien sûr sur les éventuels programmes. Votez pour moi, je ferez le reste… Et que des candidat-e-s pour l’émancipation utilisent ces procédés en dit long sur la volonté de ne pas favoriser la mobilisation des citoyen-ne-s…

Sans entrer dans le débat politique sur les consignes de vote au second tour de la présidentielle, la revue constate que certains n’hésitent pas à assener des leçons de « bienséance républicaine », de « prescription des choix électoraux légitimes » de dénigrement de celles et ceux qui ne se plient pas aux « conseils éclairés » des éditocrates… (...)