
Où en est la contestation sociale en Grèce ? Un an après l’occupation de la place Syntagma, devant le parlement athénien, de nouvelles formes de résistance populaire ont émergé : services sociaux auto-organisés dans les quartiers, ventes de produits agricoles contournant la grande distribution, ou audit citoyen sur les dépenses publics... La journaliste grecque Ira Sinigalia dresse pour Basta ! le bilan d’un mouvement en devenir, malgré la répression policière et le retour de l’extrême droite.
(...) Le mouvement de Syntagma s’est transféré dans les quartiers voisins. Les habitants se réunissent régulièrement face à la crise économique et financière : ils organisent des repas communs, mettent en place des services médicaux pour les personnes ne pouvant pas payer les soins. Des sortes de comités de quartier, où on peut avoir un soutien sanitaire mais aussi des conseils juridiques gratuits. La plupart des personnes actives dans ces mouvements sont chômeurs. Il y a en permanence des appels à de nouvelles mobilisations et actions. Ce volcan va se réveiller un jour, c’est certain, mais sous une nouvelle forme. (...)
Nous nous mobilisons pour l’élimination d’une dette que le peuple grec n’a pas contractée : ce que nous ne devons pas, nous ne le paierons pas.
Nous sommes aussi préoccupés par la dette écologique. Un énorme plan de privatisations se prépare.
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