
Un rapport officiel aux États-Unis dénonce la répression croissante du fait de dormir, de manger ou de mendier dans l’espace public. L’ONU s’inquiétait à l’automne dernier d’une tendance générale à la chasse aux pauvres.
Être sans-abri, c’est n’est pas être criminel. Des agences officielles, aux États-Unis, se sentent obligées de le rappeler. Leur récent rapport s’inquiète de la criminalisation croissante de la « façon de vivre » des personnes sans domicile fixe, qui seraient des centaines de milliers dans le pays. Une prise de position saluée lundi 23 avril par des expertes de l’ONU sur la pauvreté et les droits humains - la Chilienne Magdalena Sepúlveda, la Brésilienne Raquel Rolnik et la Portuguaise Catarina de Albuquerque – qui y voient « un pas dans la bonne direction ».
Le document dénonce « l’approche tolérance zéro » des villes et collectivités qui « interdisent le fait de dormir, de manger, de rester assis ou de mendier dans l’espace public ». Selon ce rapport, les politiques de criminalisation « marginalisent encore davantage les hommes et les femmes sans-abri, attisent les attitudes haineuses », et peuvent aller jusqu’à violer les droits humains. (...)