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Greek Crisis
Insularités
Article mis en ligne le 13 septembre 2014

La crise, c’est aussi cet univers d’insularités provisoires ou momentanées, qui se joignent et s’entrecroisent à peine. Entre nous tous, à travers ce commun des mortels d’en bas, puis d’en haut ; les sociabilités grecques sont plus fragmentées que jamais. Et face au regard vide des usagers du métro ou des trop usés de la crise, la loi dite “de la reforme de la Sécurité Sociale”, puis celle, scellant le triste sort réservé à la petite propriété foncière et immobilière par la surimposition au-delà de toute considération des revenus des ménages, viennent alors d’être adoptées au “Parlement”, le tout, au moyen d’une énième affaire de procédure tordue.

la nouvelle loi imposant les biens immobiliers des Grecs a été adoptée par les marionnettes qui nous gouvernent. C’est vrai que comme le “Parlement” travaille (?) en “session d’été” comme on dit (un tiers des élus), voilà que neuf députés de la funeste majorité (Nouvelle démocratie - Droite et Pasok “Socialistes”) ont été remplacés dans l’urgence par le directoire Samaras - Venizélos, quelques minutes seulement avant le moment du vote.

Inutile de préciser que ces élus avaient fait connaitre leurs intentions ; tout simplement de ne pas voter en faveur du texte. Ils savent aussi déjà que leurs chances de réélection s’amenuisent, ceci explique aussi cela. Une député même de la Nouvelle démocratie a précisément traité le banquier-ministre des Finances de... “con”, avant d’occuper honorablement la neuvième place chez les remplacés. Parodies et alors voyage en théâtre d’ombres. (...)

La Grèce, tout comme l’ensemble des pays de l’UE ont voté contre la Résolution 68/304 de l’ONU adoptée cette semaine, ouvrant en conséquence la voie à l’adoption future d’un Traité international sur les faillites des États et sur la restructuration de la dette, autrement que par les seuls usuriers à l’exemple de la Troïka, du FMI et des instances de la Banque-Europe.

“La vérité aujourd’hui c’est qu’il s’agit d’un grand un jour pour tous les Argentins. Aujourd’hui, nous devrions être très fiers. La Résolution 68/304 été adoptée avec 124 votes positifs, 11 négatifs et 41 abstentions”, vient d’écrire la Présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez de Kirchner. Pour une partie de la presse en Grèce la nouvelle a mérité les gros titres. Après tout, tout nous sépare pour l’instant de l’Argentine, hormis une certaine dette. La Grèce, pourtant si concernée par cette Résolution n’a pas participé au vote à l’instar de la majorité des pays suivistes de l’UE, tandis que l’Allemagne, la Finlande, la République Tchèque et le Royaume (pour l’instant) Uni ont voté contre. (...)

D’après les statistiques officielles grecque (ELSAT), 750.000 ménages supplémentaires ont... de ce fait neutralisé leur chauffage central rien qu’entre 2012 et 2013 . Le lugubre Antónis Samarás quant à lui, a voulu neutralisé Alexis Tsípras (chef de SYRIZA) interdisant à “sa” télévision pseudo-publique (NERIT) de retransmettre le discours du chef de la Gauche radicale depuis la Foire commerciale de Thessalonique ce week-end. Par la suite, son président ainsi qu’un membre du directoire de la NERIT, pourtant nommés car “élus” par Samaras en personne ont démissionné jeudi 11 septembre.

Images tristes, passagères comme surtout durables. La Grèce, ses insularités, ses îlots des pendards sans vergogne. Fin de règne ?