
La communauté internationale a commis « une énorme erreur » en 2011 en intervenant militairement en Libye, a estimé, hier, à Bruxelles un haut responsable de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).
L’intervention militaire internationale de 2011 en Libye a été « une énorme erreur de la part de la communauté internationale et des Libyens », a-t-il déclaré lors des discussions avec des membres d’une délégation algérienne, en visite à l’OTAN.
Ce responsable a regretté « le manque de suivi » après l’intervention militaire pour « stabiliser la situation », jugeant une éventuelle nouvelle intervention « dix fois plus difficile » qu’elle ne l’était déjà en 2011.
Néanmoins, ce responsable a marqué la disponibilité de son organisation à apporter un soutien pour améliorer la situation sécuritaire en Libye, affirmant que l’ONU qui a sollicité l’aide de l’OTAN
bénéficie d’un soutien financier et technique de l’organisation pour mener à bien ses actions de stabilisation dans ce pays. Il a salué, par ailleurs, le rôle
de l’Algérie dans les initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, plaidant pour une coopération « plus étroite » avec son organisation pour faire face aux menaces terroristes.
Selon ce responsable, l’OTAN pourra bénéficier de « la grande expérience » dont jouit l’Algérie en la matière. Evoquant la problématique de prolifération des armes de petits calibres, ce responsable a mis l’accent sur l’importance de stimuler et renforcer la coopération régionale, annonçant que des fonds d’affectation spéciale seront mis en place pour lutter « efficacement » contre ce fléau. En mars 2011, durant la révolte libyenne, les combats opposant les forces fidèles au colonel Mouammar Khadafi à celles des rebelles opposés à son régime, auraient, pour rappel, fait des milliers de morts (...)