
L’Iran a exécuté, samedi 12 décembre, l’activiste, Ruhollah Zam, qui avait vécu en exil en France et avait participé à des manifestants contre le pouvoir iranien, a indiqué la télévision d’État.
"Le "contre-révolutionnaire" Zam a été pendu dans la matinée après la confirmation de sa sentence par la Cour suprême en raison de la "sévérité des crimes" commis contre le république islamique d’Iran, a précisé la télévision.
La plus haute instance judiciaire iranienne avait confirmé mardi sa condamnation à mort. Suivi par plus d’un million d’abonnés, Rouhollah Zam avait été reconnu coupable d’avoir fomenté des violences lors des manifestations antigouvernementales de 2017.
Selon l’acte d’accusation, l’opposant était comparu pour "corruption sur terre", un des chefs d’accusations les plus graves en République islamique d’Iran, passible de la peine capitale. Il était poursuivi également pour "des délits contre la sécurité intérieure et extérieure du pays", "espionnage au profit du service de renseignement français", et insulte au "caractère sacré de l’islam". (...)
Une arrestation dans des circonstances obscures
Rouhollah Zam, qui disposait du statut de réfugié en France, avait été arrêté en octobre 2019, mais l’Iran n’a pas précisé le lieu ni la date des faits. (...)
Au moins 25 personnes ont été tuées dans les troubles ayant touché plusieurs dizaines de villes iraniennes entre le 28 décembre 2017 et le 3 janvier 2018. Téhéran avait qualifié de "sédition" ce mouvement de protestation contre la vie chère ayant rapidement pris un tour politique.