Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
Iran : les exécutions de manifestant⋅e·s exigent une réaction internationale
#iran #MahsaAmini #IranRevolution #executions
Article mis en ligne le 19 décembre 2022

Après la répression brutale des protestations en Iran et l’exécution de deux manifestants en moins d’une semaine, les gouvernements du monde entier doivent rappeler leurs ambassadeur·e·s en Iran, demande la Fédération internationale des droits humains.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue de défense des droits de l’Homme en Iran (LDDHI) demandent instamment aux gouvernements du monde entier de faire part de leur extrême mécontentement face au mépris total des autorités iraniennes pour les droits humains, y compris le droit à la vie, et de rappeler leurs ambassadeur·es et haut·es diplomates du pays.

Toute autre mesure proportionnée sur la scène internationale est nécessaire pour que les auteur⋅ice·s d’atteintes aux droits humains soient redevables, notamment en facilitant le travail de la mission d’enquête internationale créée par le Conseil des droits humains des Nations unies en novembre 2022. Les organisations de défense des droits humains appellent également tous les États membres de l’Onu à dénoncer l’exécution des manifestant⋅es et à demander instamment aux autorités iraniennes d’imposer un moratoire sur l’application de la peine de mort. (...)

L’intervalle inhabituellement court entre l’arrestation et l’exécution des deux hommes jette de sérieux doutes sur le respect par les autorités des procédures régulières et du droit à un procès équitable. Par ailleurs le 5 décembre, le chef du pouvoir judiciaire s’était félicité des procédures « très courtes » et avait promis l’exécution très prochaine des manifestant⋅es condamné⋅es pour moharebeh et « corruption sur Terre ».

Les exécutions de M. Shekari et de M. Rahnavard, les deux premières de personnes impliquées dans les récentes manifestations, mettent en évidence le mépris flagrant des autorités iraniennes pour les obligations juridiques internationales de l’Iran en matière de droits humains. Les condamnations à mort prononcées à leur encontre et envers d’autres manifestant⋅es n’atteignent pas le seuil des « crimes les plus graves » prévu par le droit international et sont donc contraires aux obligations du pays au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).

La répression a tué des centaines de personnes (...)