
A l’heure où nous nous battons fermement pour défendre l’incondition-
nalité de l’accueil, je constate, avec appréhension, que l’idée de demander
aux associations de faire un tri parmi les personnes qui ont besoin d’aide
semble se banaliser dans certaines sphères publiques ou politiques. Que
veut-on dire ? Qu’il n’y aurait pas assez de places pour tous les pauvres ?
Qu’il faut choisir parmi eux, qui la France aidera et qui elle n’aidera pas parce qu’il ou elle en a moins besoin, même si il ou elle vit dans la rue ?
Nouveau numéro du mag @fnars, avec un dossier consacré aux #femmes en grande #précarité https://t.co/pgnAJ71Brw pic.twitter.com/lcYxi3scVs
— FNARS (@fnars) 25 juillet 2016
Que chaque personne mise en danger ou vivant dans des conditions
indignes à cause de sa situation sociale soit accueillie et / ou accompagnée
par une association de notre réseau est, pour nous, un combat fondamental.
Mais cette bataille pour l’inconditionnalité doit, il me semble, aller de concert
avec une plus forte connaissance des personnes qui nous sollicitent.
C’est pourquoi il nous faut, dès cette année, engager une large enquête dans
toutes les associations adhérentes à la FNARS pour savoir si elles accueillent
des hommes, des femmes, des enfants, dans quelles situations ils se trouvent,
pourquoi les filets sociaux n’ont pas suff i lors des premières diff icultés, et,
également, pourquoi il devient aussi diff icile aujourd’hui de revenir au droit
commun une fois que les personnes ont basculé dans la grande précarité. (...)