
Né en 1943 dans l’Indiana, Joseph Stieglitz est reconnu comme un des plus grands économistes du monde. En 1993 il devient le principal conseiller économique de Bill Clinton à la maison blanche. En 1997, il est nommé vice-président et économiste en chef de la Banque Mondiale, dont il démissionne en janvier 2000, car il estime que la tutelle du fonds monétaire international, le FMI, ne lui permet pas de faire une réalité de la devise de la Banque Mondiale : « notre rêve : un monde sans pauvreté ».
Dans son livre « La grande illusion », ce franc-parleur, néo-keynésien, dénonce ce qu’il nomme : le fanatisme du libre échange cher au FMI, le capitalisme des copains, la grande hypocrisie.
(...) Dans son dernier livre, « Le prix de l’inégalité » il pourfend la progression des inégalités aux Etats-Unis : un danger pour la démocratie et pour l’économie du pays, car l’argent est capté par les plus riches, au détriment des plus modestes. Comme ceux qui sont en haut de l’échelle utilisent une moindre part de leurs revenus que ceux qui sont en bas, cela signifie une demande plus faible, et donc, au niveau macroéconomique, une économie plus faible. Il dénonce également l’inégalité du système fiscal (...)
Il termine en démontrant que les inégalités progressent avec les politiques d’austérité, et leurs conséquences financières et sociales ne font qu’aggraver le problème. (...)
Il a espoir qu’un large public prenne conscience de la façon dont fonctionne les institutions financières internationales, afin que cela contribue à réformer le rouleau compresseur de la mondialisation telle que nous la connaissons aujourd’hui.