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L’Humanité
"Je ne peux pas imaginer laisser mourir des gens sur cette mer qui est la mienne"
Article mis en ligne le 26 octobre 2017

Malgré des conditions météorologiques moins favorables en cette saison, les embarquations de fortune où sont entassés des exilés continuent à quitter les cotes libyennes. L’Aquarius restera donc en Méditerranée cet hiver pour leur porter secours. Rencontre avec Anthony, sauveteur sur ce navire affrété par SOS Méditerranée.

Depuis ses débuts au large de la Libye en mars 2016, l’Aquarius a sauvé pas moins de 23.800 personnes, dont 15.500 depuis le début de cette année 2017, parmi lesquelles 35% de mineurs. Anthony s’apprête à partir en tant que volontaire pour sa troisième campagne à son bord au sein des équipes d’SOS Méditerranée. Pour ce marin de métier, il s’agit de "rendre leur humanité aux naufragés qui ont vécu l’enfer". Il raconte comment, à bord de l’Aquarius, s’invente un nouveau métier : celui de sauveteur de masse. En tant que capitaine de marine marchande et ancien de la Marine nationale, il nous rappelle également les valeurs de solidarité ancrées dans le cœur des "vrais marins", qui ne peuvent se résoudre à laisser mourir quiconque dans "leur jardin".

A la fin de l’entretien, Anthony rapporte des propos tenus par nombre de naufragés qui affirment préférer "mourir en mer que de vivre l’enfer en Lybie", où ils sont réduits à l’état d’esclaves, subissant torture, travail forcé, humiliations et viols....

Hélas, malgré la multiplication de ce genre de témoignages, les Etats européens et les Institutions européenne tentent de contenir "les flux migratoires" dans des pays aussi peu respectueux des droits de l’Homme que la Turquie ou la Lybie (...)