Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Acrimed
Jeudi d’Acrimed (26 avril) avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot : « Dominants, médias dominants et médiatisation de la pensée dominante ».
Article mis en ligne le 13 avril 2018

Face au rouleau compresseur de la pensée dominante, que peuvent apporter la connaissance de l’espace médiatique et celle de la classe dominante à la lutte pour une appropriation démocratique des médias ? C’est à cette question que sera dédié notre jeudi d’Acrimed, sur le thème : « Dominants, médias dominants et médiatisation de la pensée dominante ».

(..) Une structure de domination multiforme...

La question des médias et notamment celle de la diffusion et de la place de la pensée dominante dans les médias tend à devenir un thème de réflexion et d’action de plus en plus explicite pour la classe dominante car s’y joue une partie du travail de domination symbolique qui est l’une des conditions du maintien de l’ordre établi. (..)

On peut observer une forme de division du travail de domination de l’espace médiatique entre :

 éditocrates (les « éclaireurs ») ;

 sondologues (les « devins ») ;

 experts (les « spécialistes des généralités ») ;

 comités d’éthique (les « sages ») ;

 dirigeants (les « entrepreneurs », les « visionnaires ») ;

Les « membres » de ces cinq catégories passent allègrement de l’une à l’autre, du public au privé et réciproquement. Ces passages sont favorisés, naturalisés par le fait que ces dominants médiatiques partagent, défendent et promeuvent les mêmes intérêts et ont en commun l’idéologie Sciences-po, mise en évidence en 1976 par Bourdieu et Boltanski, qui favorise la cohésion et la cohérence de l’expression des dits intérêts.

 propriétaires (les oligarques Arnault, Bolloré, Bouygues, Dassault, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse, Pinault...).

… relayant et imposant la pensée dominante au service des intérêts des dominants
(...)