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Journalisme contre complotisme : des imprécateurs qui se prennent pour des pédagogues
Article mis en ligne le 27 mars 2014
dernière modification le 24 mars 2014

Nous publions ci-dessous, en avant première, un article inédit extrait du dossier « Médias et complots » à paraître dans le n°11 du magazine trimestriel d’Acrimed. Pour ne rien manquer de ce dossier, et s’en délecter confortablement, un bon conseil : commander ce numéro, ou mieux, s’abonner.

Qu’il s’agisse de la vision conspirationniste globale de la société et de l’histoire ou du micro-complotisme qui se répand à l’occasion d’événements particuliers, nombreux, très nombreux sont les ouvrages de science sociale, mais aussi de journalistes qui s’attachent à les démonter, à expliquer leur invention et leur propagation. Il n’entre pas dans notre propos de les discuter ici.

Mais rares, trop rares sont les enquêtes journalistiques qui, non dans des livres, mais dans les grands médias, ne se bornent pas à dénoncer des « cerveaux malades » et tentent de répondre à des arguments réputés « conspirationnistes » en s’adressant à de vastes publics qui doutent. Les explications journalistiques, quand elles existent, sont diffusées par des médias dont l’audience reste limitée [1].

Le complot des incrédules

Or, dans nombre de pays, de larges secteurs de l’opinion publique – du moins celle que les sondages prétendent refléter – avouent leur incrédulité à l’égard des explications fournies ou accréditées par les médias dominants : de l’attaque de Pearl Harbour en décembre 1941 aux attentats du 11 septembre 2001, de l’assassinat de Kennedy à la mort de Lady Di, pour ne mentionner que quelques exemples.

Cette opinion publique-là est une construction artificielle des sondages eux-mêmes qui agrègent des réponses disparates : une opinion qui ne manifeste guère en tant que telle en dehors de ces sondages, qui ne fournissent donc, dans l’hypothèse qui leur est la plus favorable, que des indices. Mais de quoi ? (...)