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France Culture
Julie veut le SMIC : Elle raconte les cadences infernales, le froid glacial, le bruit constant, les douleurs articulaires et le salaire de misère.
Article mis en ligne le 23 octobre 2021

Nous sommes entre Rennes et Nantes, dans la vallée de l’Erdre. Patrick habite une maison autonome, consomme le moins possible et trouve qu’un SMIC, c’est bien suffisant. Julie, elle, travaille à plein temps dans une usine de lardons et voudrait bien avoir le SMIC.

Exploitation salariale

Julie, 51 ans, travaille pour la société Aubret, le leader européen du lardon. Dans l’usine, située à Saint-Mars-la-Jaille, les conditions de travail sont dures. Julie raconte son quotidien : les cadences imposées, les douleurs articulaires, le froid glacial et les brimades.

« Il y a le bruit infernal, les moteurs des machines qui tournent sans cesse, ça claque de partout, c’est fatigant. C’est casse-tête, les moteurs des machines. C’est insupportable. On a beau avoir des bouchons, le bruit est toujours présent ». Julie

Le travail est épuisant et très physique. Il fait toujours très froid dans l’usine. Julie répète toujours les mêmes gestes, doit porter des charges lourdes et volumineuses.

Il faut récupérer dix kilos de marchandises dans le sac, prendre le sac, le soulever, le souder à la machine. C’est les mêmes gestes et c’est très lourd. Et puis, ce froid : il fait toujours trois ou quatre degrés ! Julie

« J’ai des douleurs aux épaules, des douleurs aux coudes, le syndrome du canal carpien à cause des gestes répétitif »s. Julie

Julie a demandé à être polyvalente pour pouvoir alterner les gestes et les douleurs...

Pour ce métier harassant et épuisant, Julie ne gagne qu’un salaire de misère.

« Je suis payée en-dessous du SMIC. Ça fait quand même vingt ans que je suis là. » Julie

Alors que la crise du Covid a profité à l’entreprise, les salaires n’ont pas été revalorisés... (...)