
Vitalina Koval, 28 ans, milite en Ukraine pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Le 8 mars dernier, elle a participé à une manifestation pacifique lors de la Journée internationale des droits des femmes à Oujgorod. Mais le fait que Vitalina se lève pour demander le respect des droits LGBTI n’était pas du goût de tous. Victime d’une agression par un groupe d’extrême-droite qui l’a aspergée de peinture rouge, elle a été brûlée aux yeux. Elle a cru devenir aveugle : « J’avais mal et peur, j’étais sous le choc. (...) Pendant de longues minutes, (...) je n’arrivais pas à chasser de mon esprit l’idée que je pouvais perdre la vue. »
Lorsque Vitalina est arrivée à l’hôpital, les médecins ont confirmé qu’elle souffrait d’une brûlure chimique mais, heureusement, sa vue était intacte. Elle s’est rendue directement au poste de police. Ses agresseurs, qui avaient été arrêtés, étaient assis à l’accueil. Le policier a demandé à Vitalina de décliner son adresse à haute voix, alors que ses agresseurs pouvaient l’entendre. Elle était effrayée et ne se sentait pas en sécurité. Ils n’ont pour le moment toujours pas été jugés et la police pourrait bien classer l’affaire ou minimiser les faits.
Vitalina est une militante déterminée, mais elle est en danger. Son agression doit être considérée comme un crime motivé par la haine. Demandez au chef de la police ukrainienne d’amener les agresseurs à rendre des comptes.