
Bien plus paritaires que les Nobel, les Prix Right Livelihood récompensent « des personnes, leur travail et les luttes qu’elles mènent pour un avenir meilleur ». La Fondation Right Livelihood, qui décerne chaque année depuis 1980 ses quatre « prix Nobel alternatifs », a dévoilé mardi 26 septembre ses lauréat.e.s 2017. Ce sont deux femmes et deux hommes qui sont distingués.
Khadija Ismayilova (Azerbaïdjan) est récompensée « « pour son courage et sa ténacité à exposer la corruption au plus haut niveau gouvernemental par le biais d’un journalisme d’investigation exceptionnel au nom de la transparence et de la responsabilité. » C’est la première fois qu’un Prix Right Livelihood revient à une personnalité d’Azerbaïdjan.
En 2015, suite à un procès politique, Khadija Ismayilova a été condamnée à 7 ans et demi de prison (...)
Autre femme à l’honneur, Yetnebersh Nigussie (Éthiopie). Le jury salue « son travail inspirant qui promeut les droits et l’inclusion des personnes en situation de handicap, leur permettant ainsi d’optimiser leur potentiel et de faire évoluer les mentalités dans nos sociétés ».
Femme dans un pays pauvre, devenue aveugle à l’âge de 5 ans suite à une maladie, Yetnebersh Nigussie a obtenu un diplôme de droit et est aujourd’hui engagée dans de nombreuses associations (...)
L’avocat américain Robert Bilott, qui se consacre aux causes environnementales, reçoit quand à lui un prix honorifique « pour avoir exposé plusieurs décennies de pollution chimique, obtenu justice pour les victimes et établi un antécédent pour une réglementation efficace des substances dangereuses ». (...)
Le Prix Right Livelihood tire son nom du concept bouddhiste de right livelihood, qui encourage les personnes à vivre d’une façon éthique, qui respecte les autres et le monde naturel. (...)
En 2016, il avait récompensé les « casques blancs » syrien.ne.s, la féministe égyptienne Mozn Hassan, la défenseure russe des réfugiés Svetlana Gannushkina, et le journal turc indépendant Cumhuriyet.