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L’Afrique plus colonisée que jamais. La « nouvelle stratégie pour l’Afrique » des États-Unis : de la vieille soupe dans de nouvelles marmites
Article mis en ligne le 28 avril 2019
dernière modification le 26 avril 2019

Quelques mois après l’annonce à la Fondation Heritage de la « nouvelles stratégie pour l’Afrique par le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton, la nouvelle politique des États-Unis a tué des civils, exploité les ressources de l’Afrique et utilisé le continent comme champ de bataille pour provoquer des tensions avec la Russie et la Chine.

(...) l’engagement armé a été utilisé à plein, tranquillement et discrètement, en particulier en Afrique.(....)

Jessica Piombo, rédactrice en chef de The US Military in Africa : Enhancing Security and Development ? écrit : « [L’]armée américaine a tenté de créer de nouveau programmes qui incluent une série d’acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux dans des programmes de sécurités qui vont au-delà de la formation et de l’équipement des armées africaines. »

(...)Trump a donné carte blanche à la CIA pour étendre la guerre par drones à toute l’Afrique.

Il y a au moins 34 sites militaires américains en Afrique aujourd’hui, dont trois en Libye, où des tensions entre milices rivales ont déplacé 3 400 personnes et pourraient bientôt plonger Tripoli dans le chaos. La présence de l’AFRICOM se concentre principalement dans les pays riches en pétrole d’Afrique de l’Ouest et dans la Corne de l’Afrique, à proximité de la péninsule Arabique elle aussi riche en pétrole. (...)

Comme d’autres campagnes militaires entreprises par Washington, il y a des motifs économiques très clairs, guidés par le profit, pour l’AFRICOM et ces motivations constituent l’épine dorsale de la nouvelle stratégie pour l’Afrique du conseiller à la Sécurité nationale de John Bolton. Alors que les pétrodollars sont la préoccupation principale, la capacité permanente d’exploiter les économies africaines est la pierre angulaire de la domination financière des États-Unis sur le continent.

L’Afrique en première ligne d’une course aux armements entre les États-Unis et la Chine (...)

Comment Wall Street sous-développe l’Afrique (...)

toute mention de la sécurité des populations africaines remettrait question l’arrivée de forces du même pays qui a réduit en esclavage des habitants de ce continent il y a plusieurs générations.

Bolton a toutefois parlé du commerce, appelant les pays africains à pratiquer la responsabilité fiscale, à promouvoir un commerce équitable et mutuel, à déréguler leurs économies et à soutenir leur secteur privé. Il a vanté les négociations sur les accords commerciaux bilatéraux et l’ancrage de la nouvelle stratégie pour l’Afrique dans le plan Marshall, disant comment « le plan Marshall a favorisé les intérêts américains, contourné les Nations unies et ciblé des secteurs essentiels d’économies étrangères au lieu de disperser l’aide dans des centaines de programmes ».

La stratégie apparemment nouvelle de Bolton reflète la doctrine de l’administration Clinton, promue à la fin des années 1990 selon laquelle « le commerce n’est pas l’aide ».(...)

Conformément aux priorités de Bolton, l’absence de surveillance de la part des Nations unies représente la tendance des tentatives néoconservatrices de revenir sur des aspects du système de l’ONU qui permettent de contrôler le pouvoir des États-Unis. (...)