Une nouvelle étude publiée dans Global Food Security a identifié l’anémie comme l’élément le plus problématique pour l’Afrique de l’Ouest pour atteindre les objectifs 2030 en matière de nutrition. Les objectifs mondiaux ont été établis en 2012, afin d’identifier les domaines prioritaires, de fixer des objectifs au niveau des pays et de développer des cadres de responsabilité.
Bien que les objectifs de 2025 aient été prolongés jusqu’en 2030, des chercheurs de l’Université Nationale d’Agriculture de la République du Bénin ont conclu que si les pays d’Afrique de l’Ouest ont progressé dans la réduction de la malnutrition au cours des 20 dernières années, la plupart d’entre eux ne sont pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre la malnutrition d’ici 2030, en particulier en ce qui concerne l’anémie.
Les indicateurs de malnutrition ont permis d’identifier quatre groupes de pays dans la région, qui diffèrent en termes de prévalence de surpoids, de retard de croissance, d’anémie et d’émaciation chez les enfants.
Les chercheurs prévoient qu’aucun pays n’atteindra l’objectif de réduction de 50 % de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, tandis que la Côte d’Ivoire et la Gambie continueront d’avoir la plus forte prévalence d’anémie chez les femmes en âge de procréer d’ici 2030. Ils suggèrent que le Sénégal et le Liberia sont les pays qui ont le plus de chances d’atteindre l’objectif concernant l’anémie d’ici à 2030.
Wasiu Afolabi, professeur de nutrition humaine et président de la Société de nutrition du Nigeria (NSN), a attribué l’incidence de l’anémie dans la région au régime alimentaire essentiellement végétal, le fer étant en grande partie obtenu à partir de la viande. (...)