
L’Etat menace la pérennité de Mediapart et d’Arrêt sur images. La liberté est en cause, il faut soutenir ces médias.
Il y a quelque chose de fascinant dans le spectacle de la ténacité avec lequel ce gouvernement s’enfonce toujours plus dans la médiocrité venimeuse. Il n’est pas de jour où il ne témoigne de sa soumission aux puissances d’argent. Et plus il agite les mots nobles, plus c’est pour trahir leur sens réel. Il parle de démocratie en instaurant une loi sur la surveillance généralisée. Il prétend que faire l’aéroport de Notre Dame des Landes serait cohérent avec l’objectif de la COP 21. Et il va louant la liberté de la presse en assommant les médias libérés de la tutelle des milliardaires.
Jeudi 5 novembre, nous avons appris avec stupéfaction que Médiapart et Arrêt sur images étaient sommés de payer une somme considérable au fisc. Plus de 4 millions d’euros pour l’un, 540 000 euros pour l’autre. A peu près toute leur trésorerie. Suffisamment pour les mettre, tout simplement, en danger.
Ils vous expliquent en détail de quoi il s’agit, ici Edwy Plenel, de Mediapart et là Daniel Schneidermann, d’Arrêt sur images. (...)
Cet oukase est d’autant plus choquant que les médias imprimé de grande audience, qui sont presque tous aux mains des milliardaires et autres millionnaires, continuent de recevoir d’abondantes subventions (voir ici la liste des aides à la presse en 2014).
Soutenir la liberté, sans hésiter
A court terme, il n’y a qu’une chose à faire : soutenir les deux titres menacés par l’Etat. Reporterre lui-même, en accès libre, sans publicité, sans propriétaire, n’est pas bien grand. Et pour tout vous dire, on méditait de vous rappeler qu’il faut soutenir le quotidien de l’écologie, qui dépend largement des dons des lecteurs.
Mais aujourd’hui, nous vous demandons de soutenir Mediapart et Arrêt sur images : nous ne sommes pas toujours d’accord avec eux, l’écologie n’est pas au coeur de leur démarche, mais ils font un excellent travail d’information, et nous avons besoin d’eux, comme nous avons besoin des dizaines de titres et de sites moins connus qui se battent jour après jour pour que l’information ne soit pas volée par les riches.
