
Dans un rapport publié lundi 14 novembre, l’organisation internationale alerte sur les dangers des nouvelles formes d’emplois qui offrent très peu de sécurité.
L’Organisation internationale du travail (OIT) les appelle « emplois atypiques ». D’autres parlent d’« ubérisation » de l’économie, du nom de l’entreprise américaine Uber qui, grâce aux nouvelles technologies, permet de mettre en relation directe clients et employés dans les transports. Dans un rapport publié lundi 14 novembre, l’organisation internationale alerte sur les dangers de ces formes atypiques d’emplois.
A l’échelle mondiale, ces emplois – travail temporaire, temps partiel, intérimaire, sous-traitance ou encore non salarié indépendant – sont de plus en plus répandus sur le marché du travail. S’ils permettent souvent l’accès au marché du travail, qu’ils offrent « une certaine souplesse », comme l’écrivent les auteurs du rapport aux employeurs et aux travailleurs, ils s’accompagnent la plupart du temps d’une grande insécurité pour ces derniers. (...)
Ils permettent souvent à l’entreprise de réduire ses frais de protection sociale. Ainsi, en Allemagne, avant la réforme de 2013, les travailleurs engagés dans des « mini-emplois » dont la rémunération était inférieure à 400 euros par mois ne versaient pas de cotisations de sécurité sociale, et les employeurs versaient des cotisations à taux réduit.
« Relations de travail déguisées »
L’OIT, qui voit les relations du travail évoluer, s’éloignant de plus en plus du contrat long liant salarié et employeur, s’intéresse aux « relations de travail déguisées » avec, par exemple, le travail sur appel par l’intermédiaire d’applications mobiles. (...)