
Alors que l’assaut sur Kiev a été stoppé et que les forces russes se regroupent pour une probable attaque massive sur l’est du pays, l’idée que la Russie de Vladimir Poutine puisse songer à l’usage d’armes biologiques, chimiques voire nucléaires tactiques pour ajouter de l’effroi à l’horreur et faire plier la résistance ukrainienne ne cesse de circuler dans les milieux occidentaux.
Dernière semaine de mars, alors que Joe Biden prévenait qu’un passage à l’acte russe était subodoré par ses services de renseignements et ne resterait pas sans réponse, l’OTAN annonçait ainsi envoyer du matériel de protection spécialisé à l’Ukraine en cas d’attaque biologique ou nucléaire. (...)
L’Organisation mondiale de la santé ne reste pas non plus les bras croisés. Lors d’une conférence de presse tenue à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, le patron de la branche européenne de l’institution, Hans Kluge, a expliqué se préparer à tout. (...)
Hans Kluge a également noté que la Russie n’avait pas cherché à épargner les institutions de santé du pays envahi, comptant pour sa part quatre-vingt-onze frappes contre des installations sanitaires, en particulier les hôpitaux. Les personnels de santé ukrainiens travaillent « dans un contexte de souffrance humaine inimaginable et des scènes de dévastation totale », a précisé le patron européen de l’OMS. (...)
Surtout, le responsable note, comme il a été expliqué dès le début du conflit, que l’Ukraine est un pays dont l’économie est hautement industrialisée et dont les usines peuvent présenter, dans un contexte de conflit où elles constituent une cible prioritaire pour les armées russes, un risque important pour la santé de ses habitants. (...)
L’OMS, qui souhaite être « prête pour toutes les éventualités », dit ainsi travailler main dans la main avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) pour juger des risques et des réponses à apporter en cas d’attaque nucléaire russe ou d’« accident » dans une centrale atomique du pays. (...)